En seulement une petite décennie, Indiana Jones est devenu un mythe du septième art, confirmant un sens de la narration et de la mise en scène hors du commun chez Spielberg d’une part, générant des bénéfices records au box office d’autre part. La raison de ce succès ? L’association de scénaristes de talent alors au mieux de leur forme (Lucas, Kaufman, Kasdan), d’un compositeur qui illustre comme personne les scènes d’action (John Williams), d’un héros charismatique mais aussi très drôle (Ford) et d’un cinéaste de génie pour mettre tout ça en boîte, le Steven Spielberg. Raiders of the Lost Ark contient déjà tous les éléments qui vont s’imposer par la suite pour concocter un blockbuster efficace, les prémices d’un succès assuré. Nombreuses scènes d’action qui en mettent plein la vue, nombreuses explosions et autres poursuites, une bimbo inutile, une visite des quatre coins de la planète en moins de deux heures (qui dit mieux ?), quelques morts violentes mais très fugitives, un humour omniprésent, sans oublier une tripotée de nazis et d'arabes idiots à humilier pour mettre en valeur le héros. Ce premier volet de la trilogie bénéficie à n’en pas douter du charme inhérent aux années 80, époque révolue où l’on se souciait comme d’une guigne que le récit soit réaliste ou non, l’important étant qu’il se passe quelque chose. On se laisse emporter sans opposer une trop vive résistance dans ce récit au rythme effréné alliant humour et scènes d’action très maîtrisées. Indiana Jones reste Indiana Jones, du divertissement grand public finement calibré qui fait mouche presque à chaque fois.