Les Bad Guys est de ces projets qu'on aimerait voir plus souvent dans l'animation mainstream : un style qui lui est propre, un résultat qui est calibré grand public, mais qui ne laisse personne sur le carreau, bourré de références que seuls les adultes cinéphiles comprendront, une histoire simple mais qui cache une forêt de rebondissements, voilà sur le papier ce qu'est ce film.
Est-ce que ce film tient ses promesses ? OUI, en grande partie.
Déjà, le style graphique est propre au film, cette patte qui fait un peu cel-shading donne au style du film une impression de frais, de jamais vu. Les décors sont également magnifiquement intégrés au style. Petite mention spéciale à la présentation des membres de l'équipe, qui, si elle reste classique dans la forme, est superbement bien réalisée.
Ensuite, si le film est calibré grand public, il regorge tout de même d’innombrables références aux films de braquage : la scène de début avec un dialogue kafkaïen à la Tarantino, la cheffe de la police qui court à la Zenigata de Lupin III, je vais pas tous les citer, vous avez compris l'idée : Pierre Périfel et son équipe sont des cinéphiles accomplis et nombreuses sont leurs références.
L'histoire est plutôt simple : les Bad Guys veulent faussement se racheter une conduite sous la tutelle de leur mentor, le professeur Marmelade, après qu'une tentative de braquage les ait mené tout droit en prison, afin de pouvoir mettre la main sur le larcin ultime : le dauphin doré.
Et si la VF offre un casting de star-talents plutôt surprenants, c'est du côté des textes que ça pêche, rendant certains moments-clés un trop manichéens par rapport à la version originale. C'est dommage parce que pour une fois, c'est pas sur les choix marketing hasardeux que je tape (coucou Benthala dans les films Sonic), tant le panel de voix assure de ce côté-là.
Pour une fois que Dreamworks sort un film qui n'est pas une énième suite, qui est une adaptation d'un bouquin dont on a peu entendu parler en France, qui a été confié à un réalisateur français (et à une équipe qui gère la fougère), et à des stars qui font leur job de manière convaincante, ce Dreamworks là, j'en reprends quand vous voulez.