Avertissement
"Les événements et les personnages de ce film sont tellement criants de vérité qu'il serait superflu d'en garantir l'authenticité.
Mais ce témoignage est aussi une ode à la gloire de ceux dont on ne soulignera jamais assez le rôle joué dans l'épanouissement du respect de la personne humaine, de la liberté de pensée et du progrès social : « LES BARBOUZES »… vulgairement appelés agents de renseignements."
Michel Audiard
Les barbouzes, c'est...
Le jeu de la vérité:
"_Francis, qui êtes-vous au juste?
_Un fumier et une ordure!
_Un cafard abject
_un sycophante glaireux!"
Une oeuvre philosophique:
"La vérité, n'est jamais amusante à dire, sans cela tout le monde la dirait."
De grands moments de gastronomie:
"Mettez-moi d'abord un civet à la place des paupiettes...Et puis mon plat de côtes après, quoi! Et puis glissez-moi une petite paupiette avec, quoi!"
De délicats moments de poésie:
"_Ah! l'odeur du goudron sur les quais d'Odessa! Le vent du large dans les cheveux de ce pauvre cher Constantin!
_Mais je croyais qu'il était né à Téhéran."
De doux moments de tendresse:
"_Tu sais à quoi je pense?
_Oui, à la défense nationale et à mon petit héritage thermonucléaire."
Des souvenirs de jeunesse:
"_C'est à Istambul que tu la portais? Dans "Les mystères de Paris"?
_Non! A Beyrouth...dans "Crac...Voilà le facteur".
Après le succès des "Tontons flingueurs", on prend les mêmes et on recommence...Dommage que ce soit bâclé!
En fait chaque scène est construite pour amener une réplique d'Audiard. C'est un festival, mais ça manque de continuité, de fluidité.
Ca reste une comédie où nous voyons des ennemis qui nous semblent plus de vieux camarades contents de se retrouver pour se faire des niches et devant laquelle on peut savourer les dialogues sans chercher à deviner un sens caché.