« Un barbu, c'est un barbu; trois barbus, c'est des barbouzes »
Le cauchemar du senscritiquographe.
Deux heures que ma plume griffonne des gribouillis, deux heures que le film tourne en boucle dans un vrai capharnaüm de scènes, deux heures que pas la moindre ligne ne vient noircir la page trop blanche – mais, dieu des auvergnats, que dire ?...
Les aficionados d'Audiard, les fanatiques de Ventura, les passionnés de Georges Lautner et d'un certain cinéma français du noir et blanc, tous ceux-là, si « Les Barbouzes » arrivent dans la conversation, vous retiendront à grands coups de répliques-culte jusqu'au petit matin.
Et pour les autres, ceux qui n'apprécient pas, il sera très difficile de les faire changer d'avis – si pas impossible.
Alors voilà, il y a ceux qui baillent et ceux qui se dilatent la rate ; et je suis des seconds.
Un manoir délirant, des espions pas piqués des vers, un contre-espion comico-cocardier qui envoie des roustes bien françaises, un grippe-sou américain jusqu'au chapeau et des bataillons de chinois – Quoi d'autre ? Ah oui, une scène de karaté d'anthologie !
Comme qui dirait, « Une belle victoire de l'esprit sur la matière. »