Charles Bronson et Tony Curtis sont deux aventuriers qui vont se rencontrer dans des circonstances ubuesques, l'un étant un naufragé, mais vont devoir s'allier pour convoyer un trésor au sein de la Turquie alors en guerre contre la Grèce.
Les baroudeurs fait partie de ces films d'aventure qui étaient légion à la fin des années 1960, et le mérite qu'a celui-ci est qu'il est tourné sur les lieux-mêmes de l'action, à savoir la Turquie. C'est également l'occasion pour Charles Bronson d'afficher un bronzage qui le rend rouge écrevisse avec un physique musculeux, face à un Tony Curtis que j'ai trouvé amusant dans le côté pince-sans-rire, et qui constitue l'essentiel du plaisir du film. On y croise également Michèle Mercier, en brune, mais ce qui manque surtout, c'est une vision de réalisateur. Peter Collinson, plus connu pour L'or se barre, n'a aucun talent pour suggérer un souffle épique dans les batailles dans le désert, ou pour apporter une flamme ; non, tout est ici platement filmé, parfois en dépit du bon sens (une explosion filmée derrière une colonne), et au final, on ne craint pas vraiment pour la vie des deux personnages, plus la femme.
Si le film a été un échec à sa sortie, ça n'est sans doute pas pour rien. D'ailleurs, Charles Bronson était encore dans sa période européenne, juste après Il était une fois dans l'Ouest, mais là, les curseurs sont bien bas pour ces baroudeurs si sympathiques, mais qui auraient mérités un autre réalisateur...