Les Charlots étaient à l'époque quatre garçons dans le vent. Leur désinvolture et leur spontanéité, leur bonne humeur étaient sans doute originales dans la comédie burlesques des années 70, suffisantes pour forger leur succès éphémère et justifier cette suite aux "Bidasses en folie" du même Zidi.
Pourtant, dirigées par un Claude Zidi peu regardant sur la qualité de la mise en scène et de l'écriture, les grandes manoeuvres des Charlots accouchent d'une comédie médiocre à tous égards. On peut esquisser un sourire devant certaines pitrerie du quatuor (individuellement, les Charlots n'existent quasiment pas car aucun d'eux n'a de personnalité véritablement définie, hormis peut-être celle de séducteur dévolue à Gérard Rinaldi).; mais la plupart de leurs gags, dont la profusion tient lieu de scénario, sont grossiers, invraisemblables, puérils.
Destinées le plus souvent au sergent souffre-douleur qu'interprète Jacques Seiler, leurs blagues potaches rappellent de loin en loin l'esprit de caserne, les quatre cents coups de l'appelé. On se montrerait plus indulgent avec cette pochade militaire si la réalisation n'était pas aussi rudimentaire.