Zéro de chez zéro

A réserver aux tout-petits, et vous-même aurez l'intelligence de fuir la pièce (pauvres gosses...). Les blagues de cour maternelle sont évidemment le sujet du film, et l'on y va en connaissance de cause, mais quelle mauvaise expérience tout de même... L'adaptation de la BD éponyme est ratée comme bien d'autres avant elle (on a une liste entière de daubes en la matière, ne seraient-ce que Ducobu 3, Boule et Bill 2 ou Gaston Lagaffe...), mais elle se démarque encore plus par son envie de ne jamais se mettre au niveau des adultes qui accompagnent leur enfant (les parents vont se dire environ cinq cent fois "C'est vraiment pour leur faire plaisir !"). L'interprétation est catastrophique, les personnages ultra-caricaturaux, les gags sont au ras des pâquerettes, l'intrigue est négligeable (qui a fait tomber la statue ? Celui qui était à dix mètres à regarder ses pieds, ou l'autre appuyé dessus ? Oh vraiment, on ne sait pas...) et le final nous ressort la happy-end poussive en "youpi confetti" qui devient la norme de trop nombreuses comédies françaises qui ne veulent plus prendre la peine de réfléchir avant de pondre un scénario (c'était le coup de gueule de la spectatrice qui sature de ces schémas narratifs tout trouvés et nunuches). Les effets spéciaux donnent aussi de l'urticaire (la boule de démolition...), et aucun des jeux de mots Carambar ne pourra faire esquisser un sourire à un spectateur âgé de plus de six ans. Un film qui aurait tout aussi bien pu s'appeler "Zéro plus zéro", on aurait compris.