90's Style.
White Men Can't Jump est l'exemple type du bon petit film sans prétentions. A priori à destination d'un public plutôt ciblé, puisque c'est avant tout un film sur le basket, il satisfera en réalité...
Par
le 23 nov. 2013
16 j'aime
Billy Hoyle gagne sa vie en pariant sur des matchs de basket de rue, en laissant croire aux autres joueurs qu’il est mauvais, grâce à et son allure inodine et surtout sa couleur de peau, bien pâle face aux autres compétiteurs. C’est en réalité un joueur redoutable, qui va réussir à duper Sidney Deane. Sidney comprend alors la supercherie, et s’arrange avec Billy pour être de la combine aussi. Mais leur équipe est fragile, Sidney veut se venger, et Billy est en cavale avec sa petite amie Gloria.
Ron Shelton est un habitué des films sportifs, qu’il aime scénariser et réaliser. Après le baseball, et avant le golf ou la boxe, il s’intéresse au basket de rue, où le jeu se fait sur et hors le court, en invectives et petites provocations, sans oublier les petites débrouillardises. Que le cadre soit celui de la plage de Venice Beach ou dans les quartiers noirs de Los Angeles, le spectacle est toujours présent.
Mais le sport n’efface pas les personnalités de ses deux rôles titres, entre la retenue de Billy et l’arrogance de Sidney, bien qu’il ne faudrait pas les limiter à ces deux traits de caractères, l’un et l’autre possèdent bien plus de nuances. Ron Shelton n’hésite d’ailleurs pas à amener le spectateur là où il ne s’y attend pas, par de joyeux dribbles. Wesley Snipes et Woody Harrelson jouent vraiment au basket dans le film, avec une très belle exécution. C’est leur deuxième film ensemble, il y en aura encore un autre, et le premier était déjà une comédie sportive. La verve de Snipes et l’air buté d’Harrelson s’accordent très bien, dans une complicité malgré tout fragile. Gloria est incarnée avec beaucoup de pétulance par Rosie Perez.
Le film ne manque pas de rebond. Les péripéties de Billy et Sidney fonctionnent parce qu’elles sont sur le fil du rasoir, avec le risque constant de perdre la balle, mais aussi la face et la vie. Avec Gloria, c’est un trio de personnages solide, qui s’éloignent des clichés des comédies sportives. Le film est entraînant, filmé avec un réalisateur qui sait aussi bien capturer l’essence des matchs et des compétitions qui s’y jouent, et pas seulement sportives, mais aussi celle des personnages qui évoluent autour.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les acteurs du film jouent dans le clip et +135 (Films)
Créée
le 18 févr. 2020
Critique lue 502 fois
6 j'aime
D'autres avis sur Les blancs ne savent pas sauter
White Men Can't Jump est l'exemple type du bon petit film sans prétentions. A priori à destination d'un public plutôt ciblé, puisque c'est avant tout un film sur le basket, il satisfera en réalité...
Par
le 23 nov. 2013
16 j'aime
Ce qui est dommage avec Les blancs savent pas (danser) sauter c'est qu'il faut apprécier un minimum le basket pour accrocher totalement au film, à mon sens. Il est fort bien fichu et distribue...
Par
le 21 mai 2012
9 j'aime
8
Eté 93. Sud de l'Espagne. J'ai une casquette sur la tête. Une casquette moche. Avec des couleurs délavées. Genre un orange vomi et un blanc grisâtre. Au-dessus de la visière une inscription en noire...
le 29 mars 2017
8 j'aime
Du même critique
La Culture est belle car tentaculaire. Elle nous permet de rebondir d’oeuvre en oeuvre. Il y a des liens partout. On peut découvrir un cinéaste en partant d’autre chose qu’un film. Je ne connaissais...
le 2 avr. 2020
51 j'aime
13
Le film adaptant le comic-book culte de Brian aura pris son temps avant d'arriver en France, quatre mois après sa sortie aux Etats-Unis tandis que le Blu-Ray est déjà sur les rayons. Pourquoi tant de...
le 5 janv. 2011
44 j'aime
12
En 2015, adaptant le comic-book de Mark Millar, Matthew Vaughn signe avec le premier KingsMan: Services secrets une belle réussite, mêlant une certaine élégance anglaise infusée dans un film aux...
le 30 déc. 2021
39 j'aime
12