Ray Charles, Aretha Franklin, James Brown, John Lee Hooker et Cab Calloway. Rien que ça. La critique pourrait s’arrêter là pour vous convaincre que c’est une comédie musicale géniale.
Cela dit, j’aime bien aller au bout des choses donc je vais continuer à avancer les arguments massues pour montrer que « The Blues Brothers » est l’une des meilleures comédies musicales de l’histoire.
Et on va continuer le name-dropping : John Landis est aux manettes. C’est le réalisateur d’American College (déjà avec John Belushi), du Loup Garou de Londres, d’Un prince à New-York ou, plus récemment, de Cadavres à la pelle. Ah oui, et c’est aussi le mec qui a réalisé le clip de « Thriller » et celui de « Black or White » de Michael Jackson. Oui, ça calme.
Du coup, est-ce nécessaire de dire qu’il gère bien tant au niveau de la réalisation que du scénario ?
Parce qu’on se marre bien avec « The Blues Brothers » : les gags sont très visuels, à l’ancienne, et utilisent beaucoup l’absurde. Par exemple, les courses poursuites qui impliquent des dizaines et des dizaines de voitures de police et une centaine d’hommes. Le budget qui leur a été alloué, ils s’en sont servi pour faire marrer le spectateur et aller au bout de leur délire. Et c’est une sacrément bonne idée !
Mais ce qui me marquera le plus, en dehors de cet humour absurde et visuel qui fonctionne parfaitement, ce sont les chansons rythm & blues, soul ou blues qui émaillent le film. Non seulement elles mettent la pêche et sont géniales mais en plus elles n’arrivent pas comme un cheveu sur la soupe. Ce que je reproche souvent aux comédies musicales, c’est de déclencher des chansons sans raison, au milieu d’une scène. Dans « The Blues Brothers », si les personnages se mettent à chanter, c’est presque toujours parce qu’ils ont une bonne raison de le faire et cela s’intègre parfaitement à la scène.
Donc, si on résume « The Blues Brothers », qu’est-ce qu’on a ? Des chansons géniales qui s’intègrent parfaitement à une histoire d’ailleurs très drôle. On a aussi une pléthore d’artistes talentueux, que ceux-ci soient musiciens, chanteurs ou acteurs. Et une attitude cool tout le long.
Pas étonnant que ce film ait marqué plusieurs générations et que l’on continue d’entendre « Everybody Needs Somebody to Love » de nos jours !