Les Blues Brothers, un des rares film que je qualifierais à la fois de classique et culte, car ce n'est pas la même chose, un classique du cinéma c'est Le Parrain par exemple, un film culte c'est les Bronzés, ça peut donc tout changer. Quoiqu'il en soit, revoir ce grand film qui date déjà de 36 foutue années au cinéma, c'était pas rien.
Moi qui ne suis pas du tout comédie musicale, j'ai vraiment horreur de voir des scènes absurdes où t'as quarante mecs qui se connaissent pas dans la rue et qui finissent par danser et chanter ensembles, je comprend pas le délire. Mais quand c'est amené avec intelligence et utilité là je suis déjà beaucoup plus client, Dancer in the Dark de ce bon Lars en est le parfait exemple. Les frères Blues est donc lui aussi très malin à ce niveau là, puisque la plupart des moments chantés sont soit sur scène, soit à l'église, en gros dans des endroits pas improbables.
Bref, il était temps que je me remette à jour au niveau des hommes en noir :
- Non pas les Men in Black tu t'es gouré de critique désolé...
- Ah mince, je ne savais pas, vous sauriez où elle se trouve ?
- Oh je pense savoir oui, si ma mémoire est bonne, vous ressortez par la gauche, puis c'est tout droit pendant environ 100 mètres, après vous prenez l'avenue... non attendez je vais plutôt vous faire un dessin...
(Au nom de moi même, je m'excuse, le matériel proposé par le site SensCritique ne me permet pas de faire un dessin, je suis donc dans le regret de vous informer que vous ne serez pas plus informé...)
Jake sort de prison, son frangin Elwood l'attend à bord d'une caisse de flic qu'il a eu pour pas cher, passé cette intro le reste sera simple, ils seront en mission pour le seigneur afin de récolter une somme de 5000 dollars pour l’orphelinat où ils ont grandi.
C'est donc au cours de cette cavale furieuse bordée par une bande son de fier allure que nous suivrons les excellents John Belushi et Dan Aykroyd. Sans jamais quitter leurs lunettes noires ils croiseront la route de certains grands noms comme ceux de James Brown, Cab Calloway, Ray Charles, Aretha Franklin, Carrie Fisher, ou encore même Steven Spielberg, j'en passe évidement plusieurs. Même si certaines fois le jeu de certains est légèrement regrettable, dans l'ensemble c'est du beau monde qu'on trouve là.
Niveau ambiance, John Landis sous un rythme endiablé et très second degrés nous fait rouler à vive allure à travers les magasins et autres routes périlleuses. Envoyés par dieu lui même les deux frères ne craignent donc jamais rien et se sortent du pire des pétrins, ce qui multiplie les running gags et délires en tout genre. La fin avec les flics, l'armée et j'en passe est un pur exemple d'intelligence scénaristique, c'est tellement malin de jouer à fond la carte décomplexée de la comédie musicale sans nous embourber toutes les 5 minutes dans des chansons interminables. C'est vraiment un mot qui m'est revenu plusieurs fois en tête lors du visionnage, "malin".
En bref, un classique culte indémodable qui encore aujourd'hui fonctionne à merveille.