C'est d'abord un festival Pierre Brasseur, complètement déchaîné et dans un rôle taillé sur mesure, il crève l'écran de son talent. Beaucoup de dialogues, peu d'action mais on est scotché. On peut néanmoins s'interroger sur le choix de Bourvil dans le rôle du juge d'instruction, non pas qu'il soit mauvais, mais on a du mal à y a croire. La fin est bancale, que Brasseur ait envie de se venger est compréhensible, qu'il se mette à louer la justice est risible. Enfin et ce n'est là qu'un détail mais qu'on m'explique pourquoi l'accusé bénéficie-t-elle de circonstances atténuantes ? Si elle avait pris 20 ans au lieu de 8 cela n'aurait rien changé au sens du film. Mais les défauts du film pèsent peu en regard de ses immenses qualités. Et puis cette scène d'anthologie, celle ou Brasseur casse le témoignage du voyeur restera longtemps dans nos mémoires