Caméra à l'épaule, dans l'élan errant de la Nouvelle Vague, Chabrol le clinique inaugure avec ces "Bonnes Femmes" l'un de ses thèmes majeurs : l'amour n'existe pas, il n'y a que des passages à l'acte. En suivant ses jeunes employées dans la dèche et victimes d'une vie triste à en mourir, en en faisant les victimes potentielles et consentantes de l'insatiable appétit masculin, il livre l'un de ses films les plus libres et légers (on est dans le jeu, dans la citation, dans le brouillon créatif), mais aussi les plus fondamentalement noirs. [Critique écrite en 1979]