Les bourreaux meurent aussi (1942)

"Il faut se battre pour la liberté"

Il s'agit d'un film de propagande anti nazi tourné pendant la seconde guerre mondiale. C'est un appel à la résistance, au combat pour défendre les libertés. Le scénario est construit à partir d'un fait réel : l'assassinat du chef allemand Heydrich. La suite de l'histoire est plus ou moins proche de la réalité historique. Les nazis n'ayant pas capturé l'assassin, ils prennent des centaines d'otages dans la population civile et ils les fusillent par petits groupes jusqu'à ce que l'assassin soit capturé. Le contenu du film est très fort. L'assassin et tous ceux qui le connaissent sont face à un terrible questionnement : faut-il le dénoncer pour sauver les otages ? C'est très prenant. Certaines scène sont poignantes notamment lorsque les actes de torture sont évoqués. On ne les voit pas, ils sont juste suggérés mais cela suffit à montrer toute l'horreur de la situation. Le suspense est intense. Il y a des rebondissements permanents. Le film est un peu long et l'intrigue est un peu compliquée. Le milieu de la résistance tchèque est bien décrit. Il y a aussi un collaborateur qui travaille pour les allemands. Les soldats allemands sont un peu caricaturaux évidemment. La population semble accepter le sacrifice des otages de façon peut être trop unanime. Il est permis de douter que ce sujet si douloureux fasse l'objet d'un tel consentement. La mise en scène est remarquable avec une influence expressionniste bien marquée sur certains plans. Les éclairages sont très travaillés. L'interprétation est excellente avec notamment Brian Donlevy dans le rôle de l'assassin.