Ce film fait partie de mon "rattrapage culturel" version "Un Genre = Un Film."
Scénario :
Les Tchèques pendant la seconde guerre mondiale, c'était les plus courageux : Si jamais tu venais de tuer un dignitaire nazi, toute la population finissais par venir à ton secours, quand bien même les nazis menaçait de fusiller toute ta famille. D'ailleurs les fusillés partaient avec courage et détermination Bon, y en a bien quelques uns qui étaient un peu trouillard face à la mort, certains étaient hésitant, d'autres avaient des scrupules à voir leur famille mourir, mais au final, tout le monde s'unissait afin de dégager les traitres et le seul collabo de la ville, qui est gros et con, comme tout les collabos.
Bref, les tchèques pendant la seconde guerre mondiale, c'était tous des résistants. Comme les Français !
En tant que sujet d'étude :
"Les bourreaux meurent aussi" est le film que j'avais choisit pour étudier "Le film de seconde guerre mondiale (pendant celle-ci.)" De plus, ce film est la seule tentative cinématographique de l'un de mes auteurs de théâtre préféré : Bertold Brecht.
Alors, OUI, j'enfonce une porte ouverte, que j'ai déjà complètement enfoncée dans mon résumé : ceci est un film de propagande. Sans doute plus destinée aux pays étrangers qu'aux tchèques eux même, étant donné que la plupart des tchèques parlent anglais alors que les allemands parlent allemands.
Le tout se base sur un fait de guerre, (l'assassinat de Heyrich) complètement fantasmée par rapport à la triste réalité (où tout un village tchèque fut rasé en représaille et ses habitants, hommes, femmes et enfants furent déportés.) Mais nous sommes dans un film hollywoodien de 1943, destiné à l'effort de guerre et écrit par deux militants anti-fascistes (Brecht et Lang) alors en exil. L'idée est de montrer aux résistants des différents pays qu'ils doivent continuer le combat coûte que coûte, qu'il faut savoir être fier de résister et que même la plus petite action peut gripper la machine de guerre fasciste.
Et le message passe plutôt bien : il donne même des petits conseils de sabotages (conseils qui étaient réellement prodigués à l'époque) et rend les tchèques vraiment sympathique. Les allemands en face ont l'image habituel du tortionnaire nazi : cruel, froid, rusés. Ceux-ci sont loin d'être idiots, en faisant des antagonistes assez intéressants.
Et puis, merde, Fritz Lang est loin d'être un manche et c'est un film d'expressionnisme allemand avec tout ce qu'il y a de chouette dans le noir et blanc, des plans et la direction très expressive des acteurs (tous bons.)
Mon avis personnel :
Mais le truc qui m'a le plus marqué dans ce film, ça reste quand même le côté "polar" que le film mets en scène de façon intéressante. En effet, on assiste sans arrêt à un jeu de chat et de la souris entre d'un côté la Gestapo qui cherche à arrêter l'assassin de Heydrich et de l'autre, le docteur Svoboda et les résistants qui essayent de ne pas se faire prendre. En tant que spectateur omniscient, on se retrouve alors à guetter les faux pas ou les stratagèmes des uns et des autres. Le scénario est franchement assez malin avec ça offrant des coups de suspens assez prenant.
Alors, j'ai vu ce film dans sa version "longue" (2 heures et des brouettes) mais je n'ai pas forcément trouvé le temps long et je l'ai trouvé moins "inutilement long" que certaines versions longues que je me suis tapé récemment (Une étoile est né par exemple.) Je pense que ça vient surtout du fait que je me suis fait le film en quatre parties différentes, fautes de me libérer 2 heures.