Une réussite en demi-teinte !
Dire que j’attendais impatiemment ce film serait un euphémisme ! Le projet semblait terriblement alléchant sur le papier, et promettait un grand moment de cinéma comme je les aime. Un casting prestigieux, une histoire de vengeance, et un Christian Bale torturé, tous les ingrédients étaient réunis pour en faire l’un des rendez-vous incontournables de cette année. La bande-annonce, dévoilée au début de l’automne, n’avait fait que confirmer les attentes de chacun. Mais à l’arrivée, mon sentiment est divisé.
Le film est plutôt très bon, à condition néanmoins d’aimer le genre psychologique. Les acteurs sont excellents ! Vraiment excellents ! Mentions spéciales à Christian Bale, fidèle à lui-même, qui joue un jeu d’une grande minutie, mais aussi à Casey Affleck, tout simplement parfait et vibrant d’émotions dans le rôle de ce jeune soldat complètement démoli par les horreurs de la guerre. La mise en scène de Scott Cooper est par contre un peu trop classique à mon goût, sans originalité, mais elle n’empêche pas pour autant de se laisser porter par le drame qui se joue devant nos yeux.
C’est environ après 1h10 de film que l’histoire prend un tournant décevant. Russell veut se venger et on peut aisément le comprendre au vu de tout ce qu’il a déjà vécu. Pendant quelques courtes minutes, la suite des événements s’annonce prometteuse ! On découvre un Russell motivé, et guidé par sa colère. Le spectateur s’attend alors à un vrai bain de sang ! Mais d’un seul coup, la tension retombe sans que l’on ne sache trop pourquoi, et ce qui aurait dû être l’apothéose du film devient complètement sans saveurs. Alors certes, Russell va mener sa « mission » à bien, mais avec une facilité et un détachement qui gâchent totalement la fin du film. Sa vengeance se règle en 5 minutes, sans cris, sans heurts, sans douleurs. Le film se termine donc sur un sentiment frustrant, et passe à côté d’une conclusion qui aurait dû être bien mieux exploitée.
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