Déçu par le scénario assez vide et prétentieux qui enquille les scènes impersonnelles avec une lenteur pesante. Parfois c'est tellement archi vu comme le passage du cerf pendant la chasse ou le gars qui s'acharne de colère sur le téléphone que ça devient navrant de banalité.


Ce recyclage est d'ailleurs un moindre mal quand on voit certaines autres scènes du film dont les facilités grotesques ne rattrapent pas les choses.


Le personnage de Willem Dafoe compose par erreur le numéro de son associé juste avant que son assassin vienne discuter, celui-ci d'ailleurs décide de descendre Dafoe dans sa caisse mais pas l'autre passager qu'il préfère amener 5 mètres à côté pour qu'on puisse retrouver son cadavre et que le héros se venge. Et si ça ne suffisait pas on dégaine la lettre de repentance du frère qui arrive par enchantement insuffler un peu de pathos, bref la liste des aberrations est longue.


Malgré des rôles pas à la hauteur du casting les acteurs s'en sortent plutôt bien si ce n'est Casey Affleck pas très crédible en boxeur de rue mi-mouche qui ne quitte pas son pantalon de l'armée pour qu'on sache bien qu'il symbolise l'ex G.I hanté par la guerre. Le héros n'est pas tout blanc avec cet accident sur la conscience mais le remords semble vite évacué voire pas du tout traité.
Woody Harrelson ne démérite pas comme à son habitude mais le problème vient encore une fois de la crédibilité de son personnage : une sorte de parrain version redneck métrosexuel qui sévit dans les "montagnes" une sucette à la bouche et portant une boucle d'oreille.


Le scénario ne semble pas du tout documenté sur les sujets qu'il traite et comble ses lacunes par du déjà-vu ou du grotesque, ce qui renforce encore plus l'impression bancale de l'ensemble. Pour le passage en prison on a le droit au relou de service qui emmerde le héros dans chaque film carcéral, quand Bale veut acheter de la drogue le dealeur l'amène direct dans la maison où se trouve toutes les preuves et les trafiquants comme si être calé en bagnoles garantissait la fiabilité de quelqu'un que tu n'as jamais vu.


Le film est quand même produit par Ridley Scott et Dicaprio à se demander s'ils ont vraiment lu le scénario. A vrai dire le casting à lui seul suffisait à apporter certaines garanties et en effet c'est quasiment le seul point positif du film.

archibal
3
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Retro Filmo MMXV et Les films les plus prétentieux

Créée

le 20 juin 2015

Critique lue 714 fois

6 j'aime

1 commentaire

archibal

Écrit par

Critique lue 714 fois

6
1

D'autres avis sur Les Brasiers de la colère

Les Brasiers de la colère
Gand-Alf
5

Le complexe du chasseur.

Un temps envisagé pour Ridley Scott avec Leonardo DiCaprio en tête d'affiche, Out of the Furnace est le second film de Scott Cooper, quatre ans après son remarqué Crazy Heart. A nouveau, le cinéaste...

le 8 févr. 2016

24 j'aime

Les Brasiers de la colère
jeremydehay1
2

Les flammes de l'ennui

Malheureusement, son casting cinq étoiles (Christian Bale, Woody Harrelson, Casey Affleck, Forest Whitaker, William Dafoe, Sam Shepard, ...) n'a pu sauver Les Brasiers de la colère du naufrage. Le...

le 15 janv. 2014

23 j'aime

14

Les Brasiers de la colère
Embrouille
3

Critique de Les Brasiers de la colère par Embrouille

J’ai voulu écrire très vite une critique sur ce film. Mais j’ai eu du mal. Je n’arrivais pas à décrire exactement ce qui m’avait déplu. Et en fait c’est très simple : je me suis fait...

le 21 janv. 2014

20 j'aime

5

Du même critique

Mad Max - Fury Road
archibal
10

Les fous du volant

Enfin un film qui tient ses promesses, les multiples bandes annonces faisaient plus que saliver et je redoutais qu'elles aient défloré trop de choses sans parler de la déception qui suit...

le 14 mai 2015

93 j'aime

9