Presque trente ans après Les Bronzés font du ski, comédie autrement culte en France dont chaque diffusion télévisée est re-regardée et chaque réplique est connue de tous, revoici l'équipe du Splendid, quasiment toute sur le retour après des échecs personnels (on pense surtout à Michel Blanc, Thierry Lhermitte et Marie-Anne Chazel...). Revoilà donc nos fameux Bronzés pour des retrouvailles inattendues. Hélas, il aurait mieux fallu les laisser au Val d'Isère tant ce troisième épisode est un ratage total...
Outre son scénario rocambolesque inintéressant, peuplé de séquences tantôt lourdes tantôt inutiles, les précieux gags confectionnés par la troupe, autrefois imaginatifs sont désormais épurés, ennuyeux, jamais drôles. Les dialogues sont également de bas étage dans cette histoire purement invraisemblable aux rebondissements navrants à la pelle.
De plus, auparavant force brute des deux longs-métrages, les personnages sont ici non seulement inattachants mais en plus, ils demeurent pathétiques, plats, sans leur saveur d'antan. Quand Thierry Lhermitte campait un mémorable Popeye, dragueur invétéré un brin loser, on le découvre ici sérieux au milieu de toute cette pagaille causée par une Marie-Anne Chazel gonflée à bloc, un Christian Clavier anodin, un Michel Blanc peu inspiré et le tandem Martin Lamotte/Dominique Lavanant transparent pour ne pas dire ridicule.
Seul le couple Josiane Balasko/Gérard Jugnot s'en sort bien, leur exécrable attitude intacte faisant toujours des siennes. Oubliées les scènes cultes, évaporées les répliques cinglantes, parties en fumées les bourdes mémorables... Nous n'auront à nous mettre sous le dent qu'une petite scène rigolote : le quiproquo au sujet de l'homosexualité du fils de Bernard et Nathalie. C'est tout et c'est peu. Ainsi, ce troisième opus déçoit amèrement, faisant de ce retour un ratage intégral. Des retrouvailles de personnages pour leur propre enterrement : bien trouvé !