Popeye, Gigi, Jérôme, Bernard, Nathalie et Jean-Claude Duss vous ont manqué ? L’attente n’aura pas été longue puisqu’un an après, Les bronzés faisaient leur retour dans Les bronzés font su ski. Au revoir le soleil, la plage et les filles en bikini, maintenant, on va glisser sur la neige, boire un verre de vin chaud et apprendre le planté de bâton. Patrice Leconte et la troupe du Splendid pouvaient-ils faire mieux que Les Bronzés ?
Changement de cadre : Bienvenue au Val d’Isère
Retrouver des potes qu’on n’a pas vu depuis un bail, reparler de nos souvenirs communs, s’en construire de nouveaux en passant des moments inoubliables avec eux, l’amitié, la vraie amitié, voila ce qui définit la trilogie des Bronzés.
Les Bronzés font du ski, c’est l’équivalent de L’empire contre attaque de la franchise Star Wars. Meilleur que le premier volet. On a beau le voir et le revoir, connaitre absolument tout par cœur, rien n’y fait, mort de rire à chaque fois. Jamais on n’a oublié la célèbre chanson de Michel Bernholc, ni le remake Jean Claude Dussien de « Etoile des neiges », encore moins notre moniteur de ski à l’accent savoyard. Plus de parties de jambes en l’air, place à du comique de situations. Surtout, les retrouvailles entre nos personnages s’étant rencontrés l’été au club de Ganaswinda, seront marquantes.
Bernard, plus ronchon, hystérique, beauf, capricieux et égoïste que jamais, Popeye, moniteur de ski en pleine galère de logement, d’argent et humilié par sa femme le trompant avec son cousin , Jérôme à fond dans la compétition de ski, Gigi tenant une crêperie où elle sort de ses gongs quand on lui demande une simple crêpe au sucre, Nathalie souffrant le martyre à cause de ses chaussures trop grandes, Christiane l’esthéticienne revenant d’une manière surprenante aux cotés de Marius, petit pépé en fin de vie amenant sa bouteille de pinard…pour lui, et notre chouchou, notre Jean-Claude Duss, toujours aussi poissard et n’arrivant pas à conclure.
La qualité de la mise en scène, des dialogues et des gags surpasse Les Bronzés 1. Hormis les dix premières minutes, pas de dispersions des personnages contrairement aux Bronzés 1 et bien qu’il y aura quelques petits moments où certains se disperseront, ils finiront par se rejoindre.
Ici, on aura beaucoup à raconter : l’évolution de chacun, les couples qui se sont formés, les petits rebondissements et autres mésaventures. Attention, quand les Morin débarquent et que vous êtes supposé avoir quitté votre chambre d'hôtel, prenez vos jambes à votre cou, obtenez pour la sortie par la fenêtre. Chamailleries, embrouilles, rencontres insolites comme les Italiens occupant un refuge, désespoir, histoires d'amour foirées, activités à ski, pics de colère, notre troupe en bavera par moments mais ça ne gâchera pas leur amitié si forte. Nous, on jubile, découvrant les sports d'hiver en suivant dès le départ Jean-Claude, déjà en tenue, à la Gare Saint Lazare, empêtré par ses skis et débarquant au Val d'Isère blanc comme neige.
Maladresses, gamelles puissance 10 montrant les débuts tendus de nos apprentis skieurs, les gags s'enchainent de manière cohérente, surtout, en plus de découvrir la blague du fil dentaire caché dans la fondue, vous allez gouter à la célèbre liqueur d'échalote, dont la recette était précédemment décrite dans la version théâtre du Père noël est une ordure. Santé, et bonne chance. L'interprétation des acteurs et actrices marche, n'exagère jamais, l'humour, franchouillard fidèle au premier opus continue son petit bout de chemin et SURTOUT, on ne vous resservira pas le même plat que Les Bronzés 1.
Nouveauté et encore nouveauté, que ce soit les gags, répliques ou situations, tout sera nouveau et même supérieur. Suite oblige, on évitera même le piège du "Bigger Better". Oui, Les bronzés font du ski fait parti de ces suites de comédie ne recyclant pas les gags de leur prédécesseur.
Au final, Les bronzés font su ski, le parfait exemple que les comédies françaises, c’était bien mieux avant. Plus d’1h20 de rires aux larmes et de contractions du bidon, histoire de vous dessiner de jolis abdominaux. Cultissime.