Maigret et son adjoint Lucas (le truculent Gabriello) enquêtent sur le meurtre d'une bourgeoise résidente de l'hôtel Majestic. Beaucoup de suspects et de possibles mobiles brouillent les pistes.
Après "Cécile est morte" et "Picpus", Albert Préjean confirme qu'il est un bon commissaire Maigret. Déterminé mais surtout impertinent, voire roublard, et irrévérencieux, l'acteur impose une figure policière plutôt savoureuse. Elle est la meilleure part d'une intrigue incertaine mais pas très originale, succession d'entrevues brèves et variées avec les suspects dont le spectateur ne saurait tirer aucune conclusion. La dimension psychologique attachée à certains des protagonistes, conformément à l'oeuvre en général de Simenon, n'est pas déterminante. C'est une faiblesse de l'adaptation. L'absence de style de la réalisation et les seconds rôles un peu ternes en sont deux autres.
Il reste que le film de Richard Pottier et les comédiens cultivent un certain esprit du cinéma policier de l'époque et que ce n'est pas désagréable.