Kelly-Anne et Clémentine ont une obsession morbide pour un tueur en série.
Les deux jeunes filles se rendent journellement à son procès, tentant vainement de capter une œillade de l’affreux bonhomme occulté par son bocal vitré. Le métrage fascine abondamment, car au lieu de s’attarder sur le personnage du meurtrier, il s’intéresse à ces hybristophiles, terriblement original. La cacophonie provoquée par l’instrument de torture, les pleurs et les hurlements dans la vidéo du crime, qui par un astucieux cadrage, on ne fait qu’ouïr, sont véritablement glaçants. Néanmoins, les logogriphes québécois sont difficilement décryptables et ils ajoutent inutilement de la complexité à une œuvre vertigineuse qui en a déjà en suffisance.