Si l'on accepte l'idée de son héroïne autocentrée et très improbable, qui incarne à elle seule l'exhaustivité de toutes les tendances nombrilistes, obsédée par l'image, à commencer par celle qu'elle renvoie d'elle-même, le film constitue une véritable secousse. En dépit d'une économie de moyens, Les chambres rouges est glaçant. Ce qui aurait pu n'être qu'un film de genre, comme Tesis l'était avant lui sur un sujet proche, devient sous la conduite de Pascal Plante un film perturbant, passionnant et révélateur du rapport à l'image de nos jours.