La maison de production Dark Castle, qui a déjà proposé des remakes des films de William Castle et des œuvres inédites, nous offre à nouveau un scénario original pour faire nous frissonner avec plaisir. Hélas, la qualité des longs-métrages baisse progressivement de film en film et ce n'est pas ce film fantastique ultra-formaté qui n'a de travaillé que des décors crasseux et une élégante photographie...
En effet, ne brillant hélas ni de son scénario cousu de fil blanc, ni de son interprétation peu crédible (pauvre Hilary Swank), Les Châtiments n'arrive jamais à convaincre. Nous suivons donc une énième scientifique aux prises avec des évènements religieux douteux dans une petite ville reculée de Louisiane où une gamine de 12 ans est accusée de ramener les dix plaies d’Égypte apparues dans l'Ancien Testament. Prévisible, mal fagoté, aux jump scares faciles, le long-métrage du pourtant confirmé Stephen Hopkins tombe très vite à plat à cause de dialogues religieux nunuches sans fin, de flashbacks poussifs inutiles et d'un montage éclaté censé dynamiser un rythme apathique.
Écrit par les frères Hayes, pourtant auteurs du remake réussi de L'Homme au masque de cire, le film rate un suspense pourtant bienvenu au profit de séquences d'action parfois bien réalisées (la pluie de sauterelles) mais inutilement tape-à-l’œil, empruntant autant à L'Exorciste 2 qu'à La Momie. Au final, le long-métrage en oublie clairement les frissons, préférant jouer au forceps sur les allusions religieuses et les plans esthétiques (à peine) marquants. Bref, un film dispensable comme beaucoup d'autres à ce jour, repoussé de presque une année entière, dont le seul châtiment de voir le film en entier...