Auteur de comédies indigentes dans les années 70, Gérard Pirès disparaît de la circulation dans les années 80 et 90 avant de faire son come-back avec Taxi écrit et produit par Luc Besson en 1998. Les échecs de Riders et de Double Zéro avec Eric et Ramzy ont montré que malgré un savoir-faire technique évident, ces films ne tenaient toujours pas la route. Ce n'est pas Les Chevaliers du ciel qui vont enfin être l'exception même si ce Top Gun à la française a tout de même quelques qualités à faire valoir. Ses séquences de haute voltige essentiellement. Pirès est un passionné de vitesse et, à l'écran, les scènes de bataille aériennes sont stupéfiantes. C'est le cœur du film parce que sinon, côté scénario, je n'ai rien compris à cette histoire de terrorisme. Et je ne sais même pas s'il y avait à comprendre quelque chose. Quant aux dialogues, ils sont résolument orientés en dessous de la ceinture la plupart du temps. On est dans un univers macho où les femmes (qu'elles soit collègues de travail en uniforme ou employée du ministère en tailleur strict) servent uniquement à satisfaire les besoins sexuels de ces messieurs. La complicité entre Magimel et Cornillac arrive à faire passer la pilule. Reste que Les Chevaliers du ciel vaut essentiellement pour ses belles images. Au sol, c'est le ridicule qui l'emporte.