État de piège
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Sam Peckinpah quitte les plaines de l'Ouest américain et débarque étrangement dans l'Angleterre profonde pour tourner ce film au sujet contemporain qui reste l'un de ses plus méconnus. Dès le début, on ressent une certaine tension tandis que le décor est planté et que les personnages sont présentés de façon évidente. Ce démarrage est très lent, c'est ce qui dessert légèrement ce film, mais dès qu'un acte odieux sera commis, le film est lancé ; la dégénérescence vers l'hystérie bestiale et gratuite prend forme. Ce qui est intéressant en effet, c'est la montée du drame qui va éclater, les événements se précipitent, la sauvagerie se déchaîne, le film bascule alors dans une sorte de folie hallucinatoire par le biais d'une progression oppressante vers l'incontrôlable au sein d'un univers pesant. La mise en scène est portée à un paroxysme rarement atteint à l'écran en 1971, Peckinpah démontrant avec acuité et en même temps une évidente délectation, la montée de la violence et les instincts d'autodéfense chez un individu normal et au départ pacifique, incarné par Dustin Hoffman qui est parfait en intello timide et persécuté, et qui trouvait là un de ses premiers grands rôles dramatiques. Un film choc qui décrit la nature humaine dans ce qu'elle a de plus odieux et de plus sordide.
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Créée
le 1 juil. 2016
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