Ha je suis vraiment un type sympa moi hein! J'ai détesté les choristes comme c'est pas possible, autant que "Bienvenue chez les Ch'tits", et pourtant, comme pour le film de Danny Boon, j'accepte de lui donner une seconde chance. M'enfin, je n' suis toujours pas convaincu.
C'est le scénario qui est vraiment abominable. Bon je n'ai rien contre la guimauve mais là quand même, il y a des limites! Chaque réplique est une leçon de morale presque. L'auteur ne fait preuve d'aucune subtilité pour s'exprimer. On dirait le métrage ciblé exclusivement pour les gosses. La différence entre ce film et un Disney, c'est que le bon vieux Walt et son équipe ont des choses à exprimer et que la plupart du temps ils ne prennent pas les enfants pour des cons. Ici, c'est tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil.
Pour en revenir au scénario, je pointe du doigt l'absence réelle de conflits. Il n'y a aucun obstacle! Enfin si, mais ça se résout toujours en moins de 5 minutes, sans même apporter le développement ; l'obstacle est anéanti comme par magie. Du coup, les personnages, qui constituent eux même la plupart de ces pseudo obstacles, agissent sans logique. Pour exemple je prends le directeur qui, l'espace d'une scène (le match de foot) devient gentil... Après il redevient une peau de vache... Il y a tout de même ce cas de l'élève trop difficile, obstacle que l'on résout en... l'expulsant de l'orphelinat, tout simplement. Reste le directeur qui gagne la guerre à la fin, mais bon, le réalisateur a du comprendre qu'il se ferait lyncher s'il le convertissait au bonheur...
La mise en scène quant à elle, n'est pas trop désastreuse. Il est vrai que le réalisateur ne fait pas dans la dentelle, mais au moins il comprend le sens des mouvements caméra et le découpage reste clair. Pour cette raison je consens à monter d'un point (je ne peux tout de même pas ignorer les qualités du film sous prétexte que le message porté me fait vomir). Mais pas plus hein! Parce que quand même, ce visuel est pompé sans vergogne aux films américains, et est plutôt anonyme dans le genre. Or ça aurait été bien que Barratier y offre une vision plus personnelle au lieu de vouloir toucher un maximum de gens. A part ça, les acteurs surjouent du mieux qu'ils peuvent. Soit on est super gentil, soit on est super méchant, il n'y a rien entre les deux. La moumoute de Kad Merad m'a bien fait rire aussi.
Bref, Les Choristes est un film qui porte des valeurs un peu trop extrémistes malgré les apparences. Mais le vrai problème c'est le scénario mal fichu. Dans le genre, je préfère quand le pion fout des pains dans la gueule des morveux, un peu comme dans Class of 1984! Ça c'était bon! Et même plus profond, j'ose le dire. Reste donc une mise en scène qui passe et un Berléand en roue libre.