ah ben non tiens.
Allez, je vais me lancer dans de la philo de comptoir pour essayer de comprendre le succès de ce film (et pourtant, juré craché, je ne suis pas abonné à Psychologie magasine).
Je pense que ce film a un côté très rassurant par rapport à ce qu'est devenu notre système éducatif. Il nous permet de nous retourner, et de voir qu'il y a un siècle, des enfants difficiles il y en avait aussi et qu'on savait pas mieux s'en occuper.
C'est aussi rassurant dans le sens où avant on leur filait des coups de poing dans la tronche et que maintenant nous optons pour des méthodes pédagogiquement plus appropriées. Personne n'accepterait aujourd'hui un tel traitement à nos enfants, aussi difficiles soient ils. Car on sait que ces méthodes portent moins bien leurs fruits que nos méthodes actuelles (même si elles sont loin d'être parfaite).
Et le Pion apparaît dans le film comme le précurseur des méthodes d'aujourd'hui.
L'enseignement à travers l'art.
Je pense qu'en France, et qu'en tant que bon Français, de temps en temps, on aime se retourner sur notre passé pour se dire que la vie que nous offrons maintenant à nos enfants n'est pas si mal que ça et que, finalement, notre société éducative à bien évoluée. En tout cas dans le sens des valeurs auxquelles nous croyons.
Personnellement c'est ce que je vois dans ce film. Comme un flash back qui serait pas super glorieux mais qu'on assume parce que le chemin parcouru a été long et que la remise en question fut énorme.
Tout ceci est sous entendu et n'est que ma propre interprétation, mais en tant que citoyen Français, fier de vivre dans un pays au peuple si éveillé, je comprends l'engouement de ce film à travers cette réflexion.
Et pour parler du film en lui même, je ne trouve pas grand chose à redire. C'est un peu niais, un peu nian nian et très prévisible, certes.
Mais je ne note aucune faute de gout, des acteurs corrects, des plans soignés, une musique sympathique et des décors très réussi.
L'histoire est assez plate et surtout invraisemblable (oui, il a eut de la chance de tomber sur un pensionnat de choristes tout de même) mais on se laisse prendre au jeu.
Par contre, ce que je remets en cause, c'est la sur-médiatisation de l'oeuvre pendant les mois qui ont suivi sa sortie.
Mais ça aussi, c'est typiquement Français.