Suite obligatoire au succès Netflix de 2018, Les Chroniques de Noël 2 nous fait retrouver Kurt Russell et sa réelle femme de tous les jours depuis 37 ans, Goldie Hawn, dans une nouvelle aventure pour les fêtes. Producteur sur le premier opus, c'est Chris Colombus qui s'occupe désormais d'écrire et de réaliser cette séquelle, avec le même casting et — à vue de nez — le même budget. Et si le premier volet ressemblait à un téléfilm des années 2000 avec quelques CGI mal torchés, ce deuxième film s'avère sur certains points plus réussi mais également bien en deçà des espérances...
Dépassé par la technologie numérique depuis Harry Potter (bien que les deux premiers restent de grands spectacles), Colombus a prouvé depuis qu'il n'avait pas le même talent derrière la caméra, opérant désormais comme un yes-man sans personnalité, et qu'il n'a surtout plus la même patte côté scénarios, en témoigne l'oublié Un Noël de folie. Il offre ainsi en 2020 un gros téléfilm éclairé comme un épisode de "Santa Barbara", avec des effets spéciaux toujours aussi désuets et des acteurs peu ou pas dirigés, notamment Darby Camp, qui joue encore plus mal que dans l'opus précédent, et le jeune Jazhir Bruno, mieux dirigé dans le Sacrées Sorcières de Zemecksi, sorti la même année.
Très classique, avec une histoire éculée de méchant lutin qui veut supprimer la fête préférée des enfants, Les Chroniques de Noël 2 diffère grandement de son prédécesseur en changeant radicalement de décor : c'est désormais principalement dans les plaines enneigées — et particulièrement sombres, bravo au chef op' — du Pôle Nord que va se dérouler l'intrigue. Malheureusement, Colombus n'évite aucun écueil, aucune facilité (elle vous avait manqué la chanson en public imposée ?) et livre au final un produit très formaté, particulièrement démodé et très facilement oubliable. Surestimé jusqu'à moelle, pas franchement drôle ni très reluisant, ce nouveau film de Noël prouve avec amertume que la qualité des films hollywoodiens du genre décroit de manière exponentielle.