Ce qui imprègre, dès les premières images, c'est le grain si particulier de la pellicule en 35mm, qui sublime chaque séquence, des paysages grandioses du Vercors au corps magnétique d'Adèle Exarchopoulos. Le film s'ouvre sur un travelling inspiré de Kubrick et la chanson Me and The Devil de Soap&Skin confère à la vallée qui se dévoile sous nos yeux une atmosphère mystérieuse, inquiétante et troublante, à l'image des personnages qui parcourent le film.
Le corps de Joanne est un corps de mère, d'abord, puis un corps d'épouse, mais très vite, avant tout, un corps qui cherche à sortir du cadre, à la recherche d'un absolu perdu, comme lors de ses baignades dans le lac à 7°.
Le fantastique distillé par touche permet au film d'atteindre une profondeur fascinante à travers les yeux de cette petite fille découvrant l'autre vie de la mère qu'elle chérit.
Il y a quelque chose de Naissance des pieuvres, du cinéma de Jordan Peele et il y a définitivement quelque chose de spécifique à Léa Mysius dans cette scène obscure, au lac, où seules Joanne et Julia sont éclairées, riant et s'enlaçant dans l'eau.
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Créée
le 8 nov. 2022
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