BadAss Santa
Il me fallait attendre le mois de décembre pour découvrir ma surprise cinéma de l’année. Après Dragons qui récolte la même note, Rise of the Gardians prouve que Dreamworks peut très aisément faire de...
le 10 déc. 2012
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Ce que j'aime, quand je regarde un film, c'est d'être surpris, d'être face à un film qui me fait oublier où je suis, qui arrive à me berner en me faisant croire une histoire qui, avec le recul, peut souffrir de problème, et surtout un film qui me fait passer un bon moment. Sauf à preuve du contraire, Dreamworks n'a jamais réussit à me faire ça. Je peux reconnaitre que Shrek fut un très bon moment, même si, je pense (j'aimerai avoir tord), mon avis sur le film changera par rapport à la première fois que je l'ai vu. Madagascar fut une bonne expérience mais pas exceptionnel pour un sous, Bee Movie fut sympathique au premier visionnage mais affreusement oubliable, Dragon respire le savoir faire et le travail bien fait mais n'arrive pas réellement à transformer l'essaie, monstre contre alien fut assez oubliable et est devenu affreusement malaisant au re visionnage, et puis gang de requin... C'est non. Mais je n'avais pas l'expérience que j'ai accumulé aujourd'hui, et je n'avais pas sorti plus de 100 critiques décortiquant des films que j'ai regardé parfois en m'y forçant. Aujourd'hui je n'ai pas le même œil que dans le temps, la preuve, là où j'étais parti pour détester d'autant plus le travail de Dreamworks, j'ai beaucoup aimé Baby Boss malgré ses défauts. Du coup j'avais envi de redonner une seconde chance à la firme et de m'attaquer à un film qui m'a toujours laissé interrogatif. Que je voyais parfois, dont je n'avais pas eut la chance de voir lors de sa sortie, et qui semblait prometteur alors que tout le monde semblait l'avoir oublier. Ce film c'était les cinq légendes, et verdict, j'ai pris une claque.
La première chose qui m'a frappé, à part LA chose qui m'a vraiment retourné et qui, pour le coup, est la première chose qui m'a frappé, c'est à quel point ce film est beau. Son plan avec jack regardant la lune est très belle et on sent que le film cherche à esthétiser ses scènes et à immortaliser l'instant à chaque une de ses scènes. On pourra reprocher certain défauts par rapport au graphisme avec notamment Jack Frost sur ses débuts qui ressemblent à ce qui peut être un Voldemort pré ado, mais je trouve que l'on s'habitue très vite au design des personnages qui, clairement, respirent la créativité et l'authenticité. On sent que le film veut réfléchir et repenser le physique de leurs personnages, allant parfois aller loin dans leurs réflexions pour s’approprier chaque légende et leur donner vie. L'un des plus réussit reste le père noël qui sait marier touche de modernité avec ses tatouages et sa démarche, mais aussi traditionalisme avec ses vêtements, son air enjoué , et accent faisant référence à d'où il vient. Le marchand de sable est là aussi très intelligent dans sa conception, muet pour faire référence au mythe des rêves sans paroles. La fée des dents et le lapin de Pâques ont plus de mal à faire passer leurs touches d'innovation, d'un côté nous avons une fée colibris dont le sous texte m'échappe un peu, j'aurai peu être vu une fée souris faisant référence au mythe de la petite souris, et de l'autre nous avons le lapin de Pâque qui, même s'il y a pas de représentation précise du lapin de Pâque, est beaucoup trop copulant pour la tâche qu'il doit accomplir. Cependant tous les personnages marchent car, dans son récit, le film arrive à rendre crédible et légitime leur design. On n'est pas face aux vrais légendes, on est sur une représentation qui se sert de l'image de ses légendes pour construire de vrais personnages qui vont pas répéter des gimmicks pour pouvoir être appréciable par le public, et c'est e ça que la réalisation des différents personnage est très malin: Ce ne sont pas des légendes mais des personnages inspirés de ses légendes. Si la fée des dents ne ressemble à un colibris c'est parce que dans l'univers de l'histoire la fée des dents doit être vive et rapide pour récupérer les dents, et quoi de mieux que l'oiseau mignon par excellence qui représente l'agilité avec son long bec. Sinon pour en revenir à la réalisation ce film peut te foutre de sacré claque via des visuels toujours plus gigantesques, toujours aussi soigné, et parfois de réel prise de risque. Une scène qui m'a beaucoup frappé durant le visionnage, c'est la scène qui suit l'histoire du temps des ténèbres (on y reviendra plus tard sur cette histoire qui, là encore, est très intéressante) où l'on a un gros plan bien crade sur le museau du cheval de Cauchemar. Cauchemar est le symbole de ce qui fait peur, et ce film ne va pas montrer cette peur en mode "bouuu voila une licorne démoniaque", il va travailler l'image pour rendre cette licorne crade et vraiment badante. Ce genre de zoom, on le retrouve beaucoup dans FoodFight avec des scènes traumatisante avec le scientifique juif qui hante encore l'esprit de pas mal de gens, mais là où dans FoodFight c'est utilisé parce qu'on sait pas réaliser de film, ici il est utilisé pour délibérément faire peur parce que le personnage ne demande qu'à faire peur, et là c'est vraiment original. Ajoutez à cela, on a de très belle musique, peu être pas aussi marquante que certain film, mais reste très belle et réussit. Enfin le doublage est une réussite. Nolwenn Leroy est surprenante en fée des dents et est très doué pour le doublage, Miglen Mirtchev est excellent en père noël, enfin Gaspard Ulliel a des scènes où il explose totalement et où il crève l'écran. Mais selon moi le gros point fort du film, et peu être son gros point faible en même temps, c'est son écriture, la réalisation reste en arrière plan même si cela contribue grandement à la beauté du film.
Ce qui m'a frappé dans ce film c'est à quel point le film respire d'une poésie qui est vraiment agréable et qui est vraiment belle et touchante. Au début du film on a une scène de 5 minutes où Jack Frost interagit avec des enfants, et j'ai trouvé cette scène très touchante et forte en poésie. L'une des choses qui me faisait peur avant de voir le film c'était de possiblement voir un film pas forcément fin et original où l'on a un ados en pleine recherche personnel qui doit trainer avec le père noël et différentes légendes pour apprendre c'est quoi le pouvoir de l'amitié mes couilles sur la commodes, et ce qui m'a choqué dans ce film c'est à quel point Jack Frost était moderne dans sa façon d'être un héro de film d'animation, et à quel point Jack Frost est humain. Au début du film on a une scène de 5 minutes où l'on a Jack qui cherche à s'amuser et à faire plaisir à des enfants, et là où dans un film mauvais j'aurai eut envi de crever parce que 5 minutes c'est long, ici je regrette presque que ses 5 minutes ne durent pas plus longtemps parce que l'instant est beau. C'est un moment suspendu dans le temps où on a un jeune un peu perdu dans sa vie qui vit au jour le jour sans réellement connaitre le monde, et qui veut s'amuser avec un enfant parce que cela lui fait plaisir de voir les gens heureux. Il ne cherche pas une reconnaissance (si un peu, on verra plus tard), il ne cherche pas la gloire, il veut juste s'amuser et c'est ce qu'il a trouvé de mieux pour extérioriser tout ça. On a en sous texte un discoure assez fort sur le dilemme de vouloir faire passer la reconnaissance pour ce que nous faisons au dessus du plaisir même de faire ce que nous faisons, et le plus gros point négatif que j'ai à reprocher au film c'est qu'il ne développe pas assez cela, on esquisse l'idée mais on ne va pas vraiment chercher plus loin. On développe l'idée en une scène en disant "oui c'est pas mal de parler de cela" mais ne développe pas plus l'idée. On a là comme ça beaucoup de bonnes idées qui, misent bout à bout, sont exceptionnels, mais vu que le film ne prends pas d'idées principales pour structurer son récit et avoir une direction bien définit, on se retrouve face à un film avec d'excellent discoure sortant des sentiers habituels, mais qui ne raconte rien véritablement. On avait aussi une réflexion du besoin de laisser une place au cauchemar qui, même si cela peut être une mauvaise expérience sur le moment, n'est juste que le reflet de notre imagination et une arme pour mieux appréhender la vie, et (sans spoiler) ce film finit d'une manière assez brutale mais sans réellement mettre en perspective cela. On condamne le cauchemar mais on ne prend pas le temps de souligner son importance et les bons côtés que cela peut apporter. Mise à part cela le film peut souffrir de certains clichés d'écriture qui peut faire retomber ce film dans des clichés de sous Dreamworks en puissance, mais je suis obligé de constater que ce film n'est pas un Dreamworks habituel, c'est un film qui a beau porter l'étiquette Dreamworks, c'est un film qui cherche par dessus tout à élever le niveau, à se détacher de tout ce qui a été fait dans le passé, et si je devais avoir qu'un seul regret, c'est que le film n'aboutissement pas ses idées et ses axes de réflexions car j'aurai eut à faire à l'un de mes films préférés. Sans aucune hésitation je dis que si ce film avait approfondi son propos et s'en était servis pour guider son histoire, ce film avait les graphismes, la réalisation, et le récit suffisant pour se faire une place dans mon top 10 des meilleurs films qui m'a été donné de voir.
17,75/20
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Créée
le 8 janv. 2019
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