Oh le joyeux bordel que voilà ! L’intarissable avalanche d’idées complètement tordues qui nourrit ces klowns tueurs venus d’ailleurs vaut son pesant de cacahuètes, soyez-en assuré. D’un pitch tenant sur un post-it, une invasion d’extra-terrestres pas très bien intentionnés, Stephen Chiodo fait naître, souvent dans la douleur, une farce picturale inspirée, qui use jusqu’à la corde tous les gimmicks associés à l’univers du cirque et de ses mascottes aux nez rouges.
Le soif de proposition qui propulse l’ensemble fait chaud au cœur mais il faut tout de même bien avouer que tout est très moyen, voir complètement manqué, dans cette comédie bas du front. Les acteurs jouent comme des cochons, chaque séquence est posée sur la timeline comme un sketch qui pourrait fonctionner seul et certains gags tirant leur essence d’un comique de répétition lourdingue sont assez irritants sur la longueur. Mais voilà, au milieu de tout ça, il y a des clowns complètement timbrés, réussis visuellement parlant (les maquillages sont encore aujourd’hui bien classes), qui valent le détour. Cinglés, inquiétants, salauds farceurs, ils sont à l’origine d’une atmosphère décomplexée qui inspire la sympathie.
En bref, Killers klowns est typiquement le genre de bobine frappée du bulbe qui vous fera sourire ou déchanter dès ses premières minutes. Et il y a fort à parier que si vous êtes dans le camp des premiers, vous risquez de prendre d'assaut tous vos sites favoris pour partager à vos connaissances, frappés également par cet intérêt un peu déviant pour les OFNIs assumés à 100%, l’un de ses dignes représentants.