Jean-Pierre Mocky n'y va pas de main morte. Son film s'ouvre sur une étreinte amoureuse entre un vicaire et une nonne, aussitôt défroqués par un cardinal pédophile! Le trublion Mocky est de retour. Le contenu et le titre du film font écho aux "Compagnons de la marguerite" qu'il tourna 50 ans auparavant. Une paille!
De la gauloiserie et de la plaisanterie de corps de garde, une bonne dose d'anticléricalisme, le cinéaste réalise une comédie souvent vulgaire, pas du tout dans le registre satirique et bon enfant qui était le sien dans les années 60. Son film n'est pas une réussite mais au moins Mocky revient-il à son cinéma mordant en forme de coup de gueule. Des "gueules", des tronches, son film n'en manque pas d'ailleurs, comme à la grand époque. On sent bien que Mocky tente de reprendre la recette de son succès et de réanimer la flamme. L'inspiration n'y est plus trop, le financement non plus...
Le réalisateur "milite" ici pour le mariage des prêtres. Son couple de religieux cité plus haut décide aussi que l'échangisme est le premier remède à l'adultère! Et leur association des compagnons de la Pomponette ne manque pas d'adhérents...
C'est un film à ne pas mettre sous les yeux de n'importe quel paroissien. Cela dit, la farce est tellement énorme qu'elle en devient insignifiante. D'autant que Mocky ne dispose pas de comédiens de grande qualité, qu'au demeurant il dirige très mal.
A réserver, comme l'ensemble de ses derniers films, au cinéphile "mockyen".