Les copains d’Yves Robert vaut pour hymne à l'amitié tout comme la célèbre chanson Les copains d’abord écrite pour ce film par Georges Brassens. Cette adaptation du roman éponyme de Jules Romains suinte la bonne humeur et on ressent à l’écran le plaisir que les comédiens ont eu à participer à cette aventure.
L’armée, l’Église et l’administration sont les cibles des sept copains dont nous faisons connaissance dans la scène en pré-générique. Par la technique du cadavre exquis, ces amis nous sont présentés dans l’ordre chronologique dans lequel ils se sont connus. Ces personnages sont interprétés par Philippe Noiret, Pierre Mondy, Claude Rich, Michael Lonsdale, Christian Marin, Jacques Balutin et Guy Bedos. Un joli casting complété de rôles secondaires tenus par, entre autres, Claude Piéplu, Jean Lefebvre, Hubert Deschamps et Tsilla Chelton.
Profitant de quelques semaines de vacances et après une singulière leçon de géographie, nos joyeux compagnons mettent le cap sur Ambert et Issoire. Ces deux paisibles sous-préfectures puydomoises seront la cible des canulars soigneusement préparés par les sept compères. Le point de ralliement est identifié, ce sera le centre de la façade de la mairie d’Ambert…
Filmé dans un noir et blanc non tapageur, Les copains se pare cependant dans son finale d’un rouge vengeur dont la Seine sera la porteuse, dès sa source, ultime étape d’un road movie bucolique et réjouissant. Des sept personnages principaux, nous pouvons juste regretter que celui incarné par Michael Lonsdale soit délaissé.