Du Yves Robert pur jus mais il a fait beaucoup mieux avec ce jus ailleurs...
C'est du Yves Robert pur jus c'est-à-dire qu'on a le droit à un casting de gros malade, à une histoire d'amitié véritable et à une ode à l'hédonisme. On peut ajouter à cela un talent pour capter l'air du temps ; comme le fera aussi l'excellent "Alexandre le bienheureux", "Les Copains" annonce Mai 68. En plus, Georges Brassens a composé une de ses meilleures chansons pour l'occasion.
Là on se fout de trois institutions qui étaient encore sacro-saintes dans la France gaullienne : l'Armée, l'Eglise et l'Administration.
Si quelques éclats de rire viennent parfois à sortir en particulier lors du discours d'une belle pertinence dit par Philippe Noiret dans l'église ou quelques fois grâce à la fâcheuse tendance qu'ont les gradés d’obéir aveuglément aux ordres les plus cons, l'ensemble tourne trop en rond et le rythme est trop inégal pour qu'on ne ressente par des pointes de lassitude qui ressembleraient presque à de l'ennui.
De plus, on peut regretter que contrairement à ses six partenaires Michael Lonsdale n'ait pas un personnage qui soit consistant.
Donc c'est loin d'être le meilleur film d'Yves Robert, les grandes qualités de son cinéma se sont mieux exprimées ailleurs.