Essayons d'être bonnes pâtes...
Sophie Letourneur s'est lancé dans un délire un peu casse-gueule, soit réaliser un film pendant le festival de Locarno. Comprenez ainsi, avec la pression immense de n'avoir que quelques jours pour tourner. Or, cette pression, nous ne la ressentons pas dans la salle, et c'est bien dommage. Parce qu'au final, nous percevons un film négligé avec des "Coquillettes" bien détendues du string.
En quelques mots, ce film est une conversation entre copines qui reviennent sur les moments forts qu'elles ont vécu au festival de Locarno. Finalement, en une heure et quart, on revient sur tout leur séjour, laissant transparaître les détails les plus inutiles. Ici, on se veut proche de la réalité bien sûr, encore faut-il que cette réalité soit intéressante. En y repensant, savoir ce qu'elles mangent au p'tit' dej', on s'en tamponne le coquillard.
Letourneur voulait dénoncer le milieu fermé et mondain du cinéma en filmant en temps réel dans un vrai festival. En trois mots, c'est raté. Mais d'un autre côté, j'ai vraiment envie de soutenir le style qu'elle a voulu insuffler dans son film. Ce genre de productions, indépendantes et osées, ont leur place dans les salles. C'était avant tout une prise de risques qui mérite d'être soulignée. Ne reste plus maintenant qu'ajouter le talent à la bonne idée.