"Je suis venu pour vous faire chier."

Pour commencer il faut savoir que c’est un fil réalisé par Bertrand Blier. Donc qui dit Bertrand Blier, dit bizarre. Et là niveau bizarre M.Blier à mis la caméra très haut.


Pour résumer l’histoire de manière simple Philippe Noiret dont on ne connaît ni le nom, ni le prénom, mange tranquillement avec sa jeune maîtresse, à peine plus vieille que son fils post adolescent qui est avec eux à table. Alors qu’ils sont tranquillement installés, on tambourine à la porte. Philippe Noiret va ouvrir et tombe sur Michel Bouquet qui lui déclare



« Je suis venu pour vous faire chier. »



Commence alors entre les deux septuagénaires un dialogue quasi ininterrompu jusqu’à la fin du film. Je passe sur la maitresse qui dépucelé le fils pour l’aider à choisir entre hétérosexualité et homosexualité et l’ex femme de Noiret qui vient taper le scandale. Alors que Michel Bouquet annonce d’abord être venu faire chier Noiret par hasard, on découvre qu’une raison précise l’a poussé à venir emmerder Noiret précisément. Elle s’appelle Nacifa (Farida Rahouadj). C’est la femme de ménage de deux vieux. On entre alors dans la 3e dimension. Noiret et Bouquet se baladent dans le temps et l’espace à leur guise, avec en bonus la possibilité de ne pas être entendue de Nacifa. Chacun va pendant de longues minutes questionner l’autre, insister pour obtenir les réponses, des réponses pas tout à fait honorables. Puis viens le moment où Nacifa les entends et leur parle avant que n’intervienne son mari, tué par Noiret dans sa belle villa du Lubéron. C’est à ce moment là que Noiret fait connaissance avec La Mort que Michel Bouquet avait déjà rencontré. Jouée par Catherine Hiegel La Mort est venue chercher Nacifa, victime d’un mal insidieux qui la ronge sans qu’elle ne le sache. Après l’épisode lubéronnais, le réalisateur nous emmène à la clinique où Nacifa victime de son mal à été conduite. Pour éviter de la perdre les deux hommes vont tenter l’impossible. La Mort n’a pas baiser depuis si longtemps, Noiret décide de lui faire atteindre le nirvana pour qu’elle lâche sa victime. Noiret et Bouquet se relaient alors que tout l’établissement entre en transe. Ce qui perturbe les deux hommes et La Mort de leur rappeler



« Attention ça ramollit. »



. C’est sur cette scène de l’hôpital en délire que s’achève le film sans que l’on sache si Nacifa est sauvée ou autre chose.


Bertrand Blier nous à toujours habitué aux réalisations spéciales. Je me rappelle en particulier de « Calmos » ou de « Les acteurs ». Si « Calmos » et « Buffet froid » ou même encore « Tenue de soirée » portaient chacun une critique de la société. Je n’ai pas trouvé de critique de la société dans ce film. Les seules critiques que j’y vais trouvées sont celles que personne ne pense aux femmes de ménages bien souvent étrangères et les laisse sans remords nettoyer la merde. Critique également de la mentalité arabe qui n’accepte pas des femmes insoumises. Critique également des hommes qui ne peuvent être que bander devant une jolie femme, même s’ils sont doux, gentils, … , ils ne peuvent faire autrement que de les désirer charnellement. Critiques qu’il fait à travers les échanges entre les deux comédiens et le personnage de Nacifa.


Comme à son habitude les dialogues d’un film de Bertrand Blier sont toujours calibrés. Est-ce la fréquentation de Michel Audiard dans sa jeunesse ? Est-ce la profonde culture bibliophile de son père qui à déteint sur lui ? Ou les deux ? Je ne saurais dire. Toujours est il que les dialogues sont au cordeau. Tout comme l**es deux comédiens qui jouent parfaitement leur rôles**. D’ailleurs je dirais que si tous les deux sont excellents, Michel Bouquet (« Deux hommes dans la ville », « Le promeneur du Champs de Mars ») compose sans doute plus que Philippe Noiret (« Alexandre le Bienheureux », « Le vieux fusil », « Coup de torchon », « Les ripoux », …) qui à toujours dans ses film un côté grand seigneur. Là où Noiret me surprend c’est que si on le sais amoureux de la beauté sous toutes ses formes, il était d’une fidélité sans nom à sa femme Monique Chaumette. C’est peut-être là qu’il compose quand il se montre amoureux de Nacifa.

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le 4 déc. 2016

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Joachès

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estonius
7

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