Les cousins (des Tricheurs).
Deuxième film de Claude Chabrol, et dialogué par Paul Gegauff, les cousins est une radiographie de son époque ; on y voit une certaine jeunesse parisienne, qui ne veut que s'amuser tout en...
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le 16 oct. 2011
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Constituant à la fois l'un des premiers films du grand cinéaste Claude Chabrol et l'un des nombreux film du mouvement de la Nouvelle Vague, emmené par ce même Chabrol, mais aussi Jean-Luc Godard, François Truffaut, Eric Rohmer et Jacques Rivettes.
Tout comme ses collègues et amis cinéastes et cinéphile de la Nouvelle Vague, Chabrol situe son film dans le vrai Paris, et donc en extérieur total sans aucun (ou presque) décors de studios. Le film suit les pas de Charles, un jeune étudiant timide, introverti et encore fortement attaché à sa "maman", en visite pendant un moment chez son cousin Paul, jeune homme extraverti, paresseux et par moments agaçants qui ne semble vivre que pour une seule chose : faire la fête avec ses amis.
Rapidement, entre les deux jeunes hommes aux mentalités diamétralement opposés qui se connaissent depuis leur plus tendre enfance, va s'installer un climat quelque peu particulier fait d'incompréhension, de tentatives de respect mutuel et surtout d'injustice, au centre duquel viendra bientôt s'installer une jeune et charmante femme, Florence, amie proche de Paul, pour laquelle Charles va tomber amoureux.
Avec ce film, Chabrol questionne avant tout l'humain, à travers les portraits de deux hommes différents en tous points. Charles le garçon idéaliste, timide, puceau et dépendant encore de sa mère à qui il a promis d'obtenir de bons résultats ne vivant que pour étudier et obtenir son diplôme fait donc face à Paul, le gueulard extraverti, fêtard impénitent, dénués de toute forme d'ambitions et désireux de travailler le moins possible.
Et c'est une vision très pessimiste que Chabrol donne de l'humain, faisant comprendre que, en définitive, le travail, l'ambition et la culture ne suffisent pas à réussir sa vie tant que l'on est pas encore totalement épanoui; en claire, quand on n'est pas encore un homme dans sa tête. Comme le résume si bien Charles à Florence, il ne sais pas se passer de sa mère, il sent qu'il a encore besoin d'elle. Il sait très bien qu'il semble presque pathétique à coté de son coté libre comme l'air, très épanoui et à qui donc en toute logique tout semble réussir.
Le triomphe de l'injustice, la victoire de la fainéantise sur le travail obtenue par le simple fait de s'être destiné à devenir totalement un homme, un adulte; tel est donc le message diaboliquement fataliste que Chabrol tente de faire passer son film.
Le moins que l'on puisse, c'est que... il y arrive assez bien tant les comédiens habitent littéralement leurs personnages. Si Jean-Claude Brialy a tendance à parfois fortement cabotiner dans le rôle de Paul, on ne peut en dire autant du méconnu Gérard Blain, dont le jeu très naturel et dénué de tout effet de style contribue encore un peu plus au malaise produit par cette bien sombre et tragique histoire.
Enfin, ce film, qui compte donc parmi les premiers de Chabrol, doit également sa réussite au fait que les thématiques mis en place par le cinéaste se reverrons encore dans l'oeuvre à venir : la critique de d'un certain milieu bourgeois, le désir de réussir dans des circonstances injustice, la jalousie, l'opposition des mentalités.
Bref, pour un prmier Chabrol, c'est un premier coup de maître !
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Créée
le 2 juin 2016
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