Cow Vadis
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Je note 6 même si ce film n'est pas en soi un ratage, mais il n'est pas non plus un grand western, l'originalité est surtout d'avoir organisé la rencontre entre une icône du genre et un petit groupe d'adolescents, le film repose aussi sur la personnalité de John Wayne à une époque où le western était un genre jugé démodé et usé.
On peut à priori se dire que c'est un western de plus, mais je crois que ces 2 éléments sont assez suffisants pour qu'on s'y intéresse. Il fait partie des derniers westerns de John Wayne et peut se voir comme une sorte de parabole sur l'Amérique moderne dans laquelle Wayne, symbole de la loi et de la justice de l'Ouest, éduque et endurcit ces jeunes garçons au rude métier de cowboy, capables de le remplacer. Le film est ainsi un bon document sur cette vie de vacher dans ce Far West encore farouche, et John Wayne incarne avec cette énergie qui lui était propre (malgré son âge en 1972) cet étrange professeur contraint de remplacer ses cowboys par des écoliers.
La relation qui se noue entre lui et les garçons qui deviennent peu à peu des hommes est également sympathique, elle passe d'abord par la crainte, puis l'animosité, pour finir par de l'estime et du respect qui seront suffisants pour se confronter à une bande de dangereux outlaws chargés de symboliser les éléments asociaux d'une Amérique des années 70, d'où la symbolique et la parabole que j'évoquais au début. La dernière demi-heure se focalise sur la vengeance, thème cher au western. Car Mark Rydell, alors jeune réalisateur a en plus le culot de tuer le personnage de John Wayne, figure indestructible du genre qu'il a si bien servi durant sa carrière. Il fallait oser dire à une star de son gabarit qu'il allait se faire tuer par des bandits aux trois quarts du film, c'était du jamais vu, et j'avoue que quand j'avais vu ce film la première fois, ça m'avait grandement surpris.
Ce postulat semble fonctionner en plus de la vengeance, et livre au final un western plaisant, qui n'a pas de grandes qualités de mise en scène ou scénaristiques mais qui sait distraire agréablement tout en montrant l'apprentissage d'un dur métier. Dans le reste du casting, on reconnait Collen Dewhurst, Slim Pickens, Roscoe Lee Browne, les tout jeunes Robert Carradine et A. Martinez et surtout Bruce Dern en chef des bandits, chevelu et hargneux qui livre une bonne prestation un peu forcée.
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Créée
le 31 oct. 2019
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