Un Cronenberg qui est à consommer sans bière. Avec du kombucha, c'est bien plus novateur. Bref, pour en toucher deux mots, j’ai trouvé ça vraiment intéressant notamment grâce à l'ambiance retranscrite faisant quelque peu penser à du Mamoru Oshii (Avalon plus précisément) mais aussi à l'univers d'Existenz, comme beaucoup d'autres clins d'œil (vidéodrôme particulièrement). Cronenberg a cherché à réitérer son cinéma de « body-horror » des années 80's, et c'est plutôt cool. Seulement, dans la réal’, las', c’est fait comme avant. Et ça s'avère très lourd et pénible à supporter aujourd'hui.
Le film s'est fait découper par les gens et ça peut s’expliquer aisément tant le rendu est infect. C’est déplaisant, affreux et inaccessible au possible. On est ainsi ici très proche du film d'auteur, à la Dumont, Gaspard Noé. Les idées développées par ce film sont donc très originales, et étant donné que c’est de la SF, ça vaut quand même le détour. Il y a un côté "art contemporain" qui m'a d'ailleurs légèrement rappelé des artistes telles que Marcel Duchamp (dont je vous invite à aller admirer des œuvres telles que « L.H.O.O.Q" ou encore l'authentique sculpture « Fontaine » : c’est du "The Square" réaliste, c’est quelconque, c’est laid mais c’est poétique « parce qu’on les hait et que rien n’exauce et que tout châtie » (Victor Hugo)).
Bref un genre de film "hommage" mais qui est, hélas, né tout ridé ; vieux. Un débris qui se détériorera à une vitesse insolente ; c’est mon impression, malgré l’énergie potentielle qu’il renferme, en vain.