Jean Boyer met en scène une comédie théâtrale autour des déboires familiaux d'un compositeur à succès soucieux d'épouser une jeune fille de 20 ans. François n'est pas seulement un quinquagénaire alerte, il est aussi le père de deux grands enfants.
Fernand Gravey fait, à propos de la légitimité ou pas de séduire une jeunette quand on est un croulant (ainsi que le considèrent ses enfants et la société en général), un sympathique numéro de dérision. Malheureusement, l'auteur de la pièce n'a guère de suite dans les idées et la comédie repose sur une situation de vaudeville assez faible où Jacques Perrin et Sophie Daumier, les enfants, se laissent séduire, à l'inverse de leur père, qui en est fort marri, par des personnes largement plus âgées.
La comédie n'était pas désagréable, avec cette famille volontiers farfelue, avant de s'enfoncer dans des conventions théâtrales sans relief. Qui peut croire que la charmante Sophie Daumier s'éprenne réellement du vieux copain de son père Pierre Dux? Et même qu'elle en soit jalouse?
Le sujet piétine et se maintient dans la comédie facile, d'autant qu'il n'explore pas avec pertinence ou suivant une approche plus cruelle l'épreuve du démon de midi. En l'état, le film passe à côté des vraies questions. sans même compenser par des idées comiques emballantes ou un texte caustique.