La veuve joueuse
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"Les Dames du Bois de Boulogne" commence par surprendre le spectateur familier avec le style plus récent des films de Robert Bresson : on n'y reconnait pas le réalisateur intense et austère des grandes œuvres à venir, et Bresson ne s'est pas encore échappé du théâtre et de la littérature. Le film emprunte donc au mélo, et s'offre le luxe des dialogues d'un Jean Cocteau, c'est dire ! Pourtant, on voit bien déjà que l'utilisation du son, la simplicité des décors, le jeu anti-naturaliste des comédiens rompent avec les codes la production française de l'époque.
Reste que ces "Dames du Bois de Boulogne" souffrent de la contradiction permanente entre un texte assez précieux, les mimiques de tragédienne un peu démodées de Maria Casarès, et l'aspiration naissante de Bresson vers toujours moins d'effets.
Un film à revoir pour s'en faire sans doute une idée plus juste.
[Critique écrite en 1991]
Créée
le 19 avr. 2018
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