J'ignore pourquoi je suis l'un des seuls à attribuer une mauvaise note à ce documentaire.
Il a des qualités indéniables : les gravures utilisées sont magnifiques et les voix off retransmettent correctement les émotions.
Mais il y a un énorme bémol ! Bien qu'inspiré de la vie de Victorine (personnage principal), ce documentaire puise toute son énergie dans le pathos.
On peut traiter des "damnés de la commune" sans pour autant faire de chacun d'entre eux un martyr (et j'exagère à peine).
A l'inverse, le manichéisme absolument total des gentils communards face aux méchants du gouvernement m'a gêné. Certes, je ne suis pas ici pour défendre le gouvernement de 1871 - la révolution n'est pas venue de nulle part, ni sans raison - mais un peu plus de nuances n'aurait pas fait de mal à ce documentaire.
La commune de Paris est la révolution du XIXe que "j'aime" le moins, ce qui n'aide pas non plus : en même temps, ils ont fait chuter la colonne Napoléon. Pas touche à l'empereur ! Je "ferme" les yeux sur l'incendie des Tuileries.
On retrouve encore ici, comme en 1848, les racines profondes de la Révolution de 1789 à travers la volonté des communards d'accéder à une république sociale, et surtout à travers le nom de "commune" qui n'a certainement pas été choisi au hasard.
Finalement, la IIIe république deviendra sociale. Celle-ci a certes été consolidée par la commune (qui n'a donc pas été vaine), mais a aussi et surtout été inspirée par les idées bismarckiennes.
Ce documentaire est ainsi relativement intéressant et visuellement réussi, mais avec un parti pris beaucoup trop accentué qui biaisera probablement le jugement d'un public peu averti.
Je finis cette critique en précisant que mon ancienne prof d'histoire contemporaine, Mathilde Larrère, a récemment conseillé ce documentaire sur son compte Twitter, ce qui ne m'étonne pas. Malgré le respect que j'ai pour elle, le but de ses tweets est le même que celui de ses cours : endoctriner les lecteurs et auditeurs.