Je ne connaissais pas le cinéma de Naomi Kawase. Je ne connaissais pas non plus les Dorayakis. Puis j’ai vu AN, de la réalisatrice japonaise, en ouverture de la sélection Un certain regard. Depuis, j’ai très envie de goûter à ces pâtisseries – deux pancakes fourrés de pâte de haricots rouges confits -, et à la filmographie de la cinéaste. Comme quoi ça ne tient à pas grand-chose les envies. À des rencontres, tout au plus (...)Chronique du temps qui passe. Éloge de la patience et de l’abnégation. AN ouvre aussi l’appétit le temps d’une recette où Kawase filme la cuisine presque sensuellement. Comme si les haricots étaient aussi vivants que Tokue le dit. Au fil des saisons qui s’égrènent sur les cerisiers qui jouxtent l’échoppe, la réalisatrice distille encore d’autres préoccupations. Elle évoque notamment la discrimination, le handicap, la question de la transmission ou l’importance de la nature, « faite pour qu’on la regarde ». Naomi Kawase ne s’y trompe d’ailleurs pas en la filmant avec poésie et finesse (...)
Critique par Etioun, pour Le Blog du Cinéma