Sentaro (Masatoshi Nagase) fabrique et vend des dorayakis, pâtisseries traditionnelles japonaises, de petits gâteaux fourrés à l’«an», une pâte de haricots rouges confits. Il est triste et effectue sans enthousiasme son travail quotidien.
Tokue (Kirin Kiki) femme de 76 ans va convaincre Sentoro de l’embaucher car elle a le secret de la préparation de la pâte « an » qu’elle réalise avec respect, elle sait écouter, la petite boutique devient alors un endroit très fréquenté.
Mais cette femme a les mains abimées séquelles de la lèpre dont les malades dans les années 50 étaient exclus de la société au Japon, cela se sait et les clients ne viennent plus.
Ce film va bien au delà de la fabrication des dorayakis, à travers les blessures de ces deux personnages que chacun porte selon sa personnalité, la réalisatrice Naomi Kawase nous livre un film plein de poésie, touchant par son histoire et son rythme plutôt lent et apaisant, il permet de trouver le chemin pour surmonter les épreuves.
Le pâtissier va se réconcilier avec la vie, il se rachète de son passé alors que Tokue se réconcilie avec la société qui la mise à l‘écart.
Ce film est en quelque sorte une recette pour mieux vivre en écoutant, en regardant et appréciant ce qui nous entoure, c’est une ode à la vie, à la tolérance, Les Délices de Tokyo dégage beaucoup d’émotion.