La réalisatrice, Naomi Kawase, est surtout connue pour ses films contemplatifs comme Still the Water ou La Forêt de Mogari. Cette fois elle réalise un film plus facile d’accès et qui s’adresse à un large public. Il s’agit de l’adaptation du livre de Durian Sukegawa : An. C’est l’histoire de Tokue, une femme de 73 ans qui va tenter de convaincre Sentaro, un vendeur de dorayakis, de l’embaucher.
Si plusieurs générations se rencontrent, elles ne sont jamais en conflits. Les trois héros, le cuisinier alcoolique, la collégienne fugueuse et la grand-mère ont beaucoup de choses à s’apporter l’un à l’autre. Tokue en donnant son savoir apporte sa sagesse. Sentaro et Wakana, grâce à elle, s’affranchissent et croient en ce qu’ils sont. L’expérience que leur apporte cette grand-mère n’ai jamais vécu de façon négative. Chacun se nourri de la force de l’autre.
Bien que se passant en ville, la nature a toujours une grande importance. Les saisons, immuables, défilent. Certains passages restent contemplatifs, et lent surtout les passages sur la nature ou les haricots en train de cuire, mais c’est fait subtilement par touche délicate. Je ne me suis pas ennuyée alors que le film fait presque 2h.
Les délices de Tokyo vont bien au delà d’une simple recette de cuisine et nous apprend à nous écouter les uns les autres. Naomi Kawase offre au spectateur un joli moment de bonheur.