Les dents de la mer, c'est une heure de :
"Il faut fermer les plages !
- Mais si on ferme les plages, on va perdre de l'argent.
- Il faut quand même fermer les plages.
- On garde les plages ouvertes.
- Oh God, oh man..."
Un mort plus tard :
"J'avais bien dit qu'il fallait fermer les plages
- Mais si on ferme les plages, on va perdre de l'argent."
Répétez le schéma encore une ou deux fois, en alternance avec des scènes de baignades anxiogènes et vous avez la première moitié du film.
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Puis, nos héros prennent enfin la mer :
"Attachons ce flotteur au requin, ça lui fera les pieds !
- Impossible qu'il aille sous l'eau avec un flotteu-- OH WAIT
- OMG, incroyable, j'ai jamais vu ça, mais comment c'est possible ?"
Un flotteur plus tard
- Impossible qu'il aille sous l'eau avec deux flott-- OH WAIT
- OMG, incroyable, j'ai jamais vu ça, mais comment c'est possible ?"
Malheureusement, il y a 5 flotteurs sur le bateau, et comptez sur eux pour les accrocher jusqu'au dernier à ce malheureux requin en latex.
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La seconde moitié du film est la plus iconique, mais aussi celle qui a le plus souffert des outrages du temps. L'action est mollassonne et il est difficile de ressentir l'attention de ce combat à mort quand le monstre a l'air tout mou et tout doux et que la réalisation peine à dynamiser ses apparitions.
Sur le papier, ce huis clos sur un bateau était une très bonne idée, mais c'est trop long, redondant, et les acteurs ont l'air de bien s'amuser pendant les scènes d'action au lieu de lutter pour leur survie.