« He died from fear. Fear of that shark ! » ELLEN BRODY

En 1986, il y a Universal qui a besoin de faire rentrer de l’argent. Sidney Sheinberg, le directeur de Universal, décide de relancer la machine des Dents de la Mer. Une franchise qui rapporte à chaque coup. Cependant il n’a pas aimé le dernier en date, Jaws 3D, alors il prendra la décision d’effacer totalement ce film de la chronologie.

Jaws 4 sera une suite directe à Jaws et Jaws 2. Pour rattacher les wagons il va falloir ramener l’ancien cast. Universal tente le coup avec Roy Scheider, mais c’est évidement un échec. Scheider ne veut plus entendre parler des Dents de la Mer. Alors on va prendre une autre tête d’affiche de la saga : Lorraine Gary alias Ellen Brody qui avait eu un rôle mineur dans Jaws et Jaws 2.

Il faut savoir que Lorraine Gary est la femme de Sidney Sheinberg, le directeur de Universal je le rappel. A l’époque Sheinberg a tout tenté pour que sa femme fasse carrière dans l’acting. Toujours sans réussite. D’ailleurs après Jaws 4 la pauvre Lorraine Gary totalement dénuée de talent arrêtera l’acting. Ce film est donc son jubilé. Fidèle a elle-même, elle est nulle.

Pour les fils Brody, on ne reprendra pas le trio Dennis Quaid / John Putch / Lea Thompson afin de bien trancher avec Jaws 3D. C’est Lance Guest qui campera Mike Brody et Mitchell Anderson qui sera dans la peau de Sean Brody (il aura très peu de temps d’écran). Le personnage de Lea Thompson est totalement effacé.

Le film commence sur l’île d’Amity où Sean Brody est le nouveau shérif. Il se fera bouffer en cinq minutes par un requin. Ellen Brody en est maintenant convaincue, sa famille est maudite. Ils sont pourchasser par un requin. Elle décide de rejoindre son autre fils : Mike Brody qui est au Bahamas. Ce qu’elle ne sait pas, c’est qu’un requin l’a suivie jusqu’au Bahamas afin de bouffer le reste de sa famille.

Comme dans Jaws 3D, le scénario est totalement débile. On est limite sur du surnaturel. La famille est maudite, les requins veulent tous les bouffer. Comment veux tu qu’on apporte de l’importance à cette histoire complément débile.

Michael De Guzman et Joseph Sargent, les scénaristes, y croient à fond. Va y que je te fais des références toutes les dix minutes au premier Jaws. Rien de subtil. C’est pas parce qu’il y a des références et du fanservice que ça va rendre ton film meilleur. D’ailleurs j’avais lu une interview de Lorraine Gary qui disait que Jaws 4 était une réécriture de Jaws et que l’écriture des personnages, notamment le sien, était meilleur. C’est qu’ils y croyaient à leur conneries.

Ça me permet de faire un petit détour sur Joseph Sargent qui en plus d’être à l’écriture, était aussi à la réalisation. Pour lui ça sera sa dernière réalisation au cinéma. Ça résume bien la situation je suppose. Il n’y a rien de travailler, c’est mou, ce n’est pas beau et il y a trop de cut lors des attaques du requin.

La musique est plate, elle ne sert pas le récit, n’installe pas de suspense. On est bien loin des compositions de John Williams dans les deux premiers film. Je ne me souviens même pas du nom du bousin qui s’est occupé de ça.

Dans tout cet océan d’ennui il y a bien quelque chose qui m’a diverti ?

Sir Michael Caine ! Déjà rien que de le voir dans Jaws 4, ça m’arrache un sourire. Le mec est complètement en roue libre, il s’en fou de tout. Son personnage a un arc narratif amoureux avec Ellen Brody. Un arc qui ne sert pas du tout le récit. Il est là, il sourit, il me fait rire. J’apprends plus tard qu’il a signé dans Jaws 4 dans le seul but de se payer une villa. Un beau projet immobilier sûrement.

Et la scène finale m’a aussi fait rire. On a une Ellen Brody qui veut en terminé avec la malédiction et elle part affronter seule le requin. Elle n’a visiblement aucun plan, mais ça fonctionne. Le requin dévore le jeune Mario Van Peebles (la seule mort cool de ce film) et après il se fait exploser par la proue du bateau.

Fin !

Ah nan, Mario Van Peebles qui incarne Jake n’est pas mort. Il a survécue. Incompréhensible. Apparement c’était trop triste de faire mourir son personnage. Ce qui fait de Jaws 4, le film de la saga avec le moins de mort à l’écran. Seulement deux : Sean Brody et la gonzesse sur la banane gonflable. Ça résume bien le film, ennuyeux.

Aussi surprenant que cela puisse être, le film fonctionne modestement en salle. Pour un budget de 23.000.000 $ il en rapporte 51.000.000 $. Par contre il se fait détruire par la critique. Heureusement. Universal a trop tirer sur la corde, ils ont pris tout ce qu’ils pouvaient prendre de la saga des Dents de la Mer.

Jaws 4 signe la fin de la saga des Dents de la Mer. Une saga qui n’aura fait que de produire des films de plus en plus mauvais. Mais heureusement, grâce à la Sharksploitation initiée par Jaws, il reste encore énormément de mauvais film de requin à découvrir et qui ne sont pas de la saga des Dents de la Mer.

StevenBen
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le 26 juil. 2022

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Steven Benard

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