Résumé : Les 2 frères Brody sont de retour, Sean habite à Amity avec sa mère, et Mike vit aux Bahamas. La mère reste traumatisée par l'attaque de la bête, mais elle décide de rejoindre les Bahamas quand un accident emporte Sean. Dans son chagrin elle fait la connaissance de Hoagie, un charmant pilote d'avion pour touristes, puisqu'aux Bahamas Sean et son associé Jake étudient les fonds marins. Les cauchemars reprennent Ellen, car le grand blanc a décidé d'en finir avec les Brody et traîne maintenant dans les eaux des Bahamas.
Histoire : Le film jouera en grande partie son statut sur Michael Caine, qui recevra un gros cachet pour le rôle. L'actrice du 1er reprend le rôle, dans un film adapté du roman qui s’écarte de l'original, la production devra insister pour que le requin soit mis en avant. Malgré le gros budget alloué, l'équipe est consciente de l'absurdité de l'histoire, mais les critiques décideront Universal de ne pas envisager une autre suite. Plein de références aux 3 premiers sont dans le film et c'est le 1er film Universal à utiliser le supernumérique, tandis que Michael Caine accepte le rôle car l'action a lieu aux Bahamas. L'épisode reprend à la suite du 2, bien qu'il soit décrit comme le pire film américain, mais c’est surtout l'occasion de promouvoir l'attraction Universal. Réalisé avec un budget de 23m$, il rapporte 122m$, et comme le précédent, il reçoit le prix des pires effets spéciaux.
Équipe : Joseph Sargent dirige la production et la réalisation, il est connu pour des séries et des téléfilms. L'écriture de Michael Guzman connu pour la série Histoires fantastiques. La musique de Michael Small, connu pour Le facteur sonne toujours 2 fois, Marathon man. Les effets d'Henry Millar connu pour Commando, Une créature de rêve, Le dernier des mohicans. Côté casting, Lorraine Gary connue pour Les dents de la mer 1 et 2, 1941. Lance Guest connu pour Starfighter et Halloween 2. Mario Van Peebles, connu pour Le maître de guerre, Highlander 3. Michael Caine, qui aura l'Oscar la même année pour le second rôle dans Hannah et ses sœurs.
Avis : Le film est tourné pour son succès assuré par la licence et le phénomène sur ce genre de film. La production s'efforce d'accélérer et d'obtenir une sortie durant l'été 1987, sans réaliser que l'intrigue ne tient pas la route. La réalisation et surtout le montage lent éliminent les dernières chances d'une éventuelle qualité au film, pourtant pas désagréable, mais insipide à côté des précédents.
Critique : Le logo Universal lance un long générique sous l'eau avec le superbe thème du requin, qui engage le film avec les personnages pour poser le contexte de l'histoire. Une image moderne fait le lien avec la série en plongeant dans des effets sanguinaires atroces, qui ramènent les émotions. La tragédie accélère les événements autour des jolis paysages de bord de mer, pour effectuer un changement complet du décor vers des îles superbes. Le long voyage reconfigure l'aventure autour des personnages qui reprennent l'action sur des travaux sous-marins.
La lente histoire familiale aux allures de deuil difficile, laisse la créature réapparaître dans l'environnement des superbes paysages. Les longs affrontements relancent l'arrivée du monstre qui surgit au bon moment. Le récit regroupe les personnages en fonçant à travers son sujet qui ramène les effets du terrible animal. Le rythme étiré et répétitif retombe dans l'ambiance prévisible de la longue histoire des personnages qui gravitent à travers les sentiments. Les éléments vides se raccordent au départ de l'intrigue en augmentant la présence du monstre.
Le combat se déchaîne entre l'homme et la bête en accentuant la terreur, même si l'ensemble manque de cohérence et de contenu. La frayeur puissante approche du dénouement en lançant une chasse désespérée qui réunit encore tous les personnages pour une dernière bataille. Le film utilise les personnages pour proposer une longue intrigue inexistante qui s'attache à la série, façon série B, avec une vague consistance, mais sans intérêt. Les éléments de la sombre malédiction ajoutent un effet ridicule, même si la réalisation reste agréable.
> https://youtu.be/UbrDTO9asW4
Ma 1ère critique du film écrite en 2018 >Produit et réalisé par Sargent en supernumérique anamorphique avec un petit budget, c'est un gros succès et 1 prix des pires effets. La revanche commence par les personnages de Amityville beach dans une ambiance kitsch. La 1ère scène choc est chargée d'émotion, mais les dialogues sont maladroits, tandis qu'une transition ramène aux Bahamas avec les nouveaux personnages. Le schéma classique de sa saga traîne dans des mouvements de caméra médiocres, malgré les images modernes. Les événements s'accélèrent avec l'apparition de la créature, pour accentuer davantage l'exploitation de sa série. C'est seulement après 1h10 que démarre la chasse et la confrontation, lors d'un dénouement violent et grandiose, pour cette œuvre dotée d'une technique de téléfilm et quasi-caricature de l'original, mais surtout bien loin de l'intensité des précédents.