Le film, sous le couvert de l'éruption cataclysmique du Vésuve, se révèle avant tout comme une ode au Christianisme, en particulier au personnage de Jésus. Cela au travers du parcours de vie d'un homme qui perd abruptement son "âme" pour la retrouver après une errance dans le mal, une longue déchéance morale, quoique d'une certaine manière il œuvre pour protéger son "fils" marqué qu'il fut par le drame initial.
Et donc il a fallu sacrifier à toute temporalité qui eut pu s'inscrire dans le temps historique, puisque le "fils" tout comme Pilate ou Marcus ne semblent pas avoir vieilli de plus d'une quarantaine d'années... tout au plus une dizaine, mais bon, fallait à la fois que nos héros croisent le chemin de Jésus et soient pris dans la catastrophe vésuvienne. Ce déroulé de l'existence de Marcus qui passe de "Non, cela est bas et vil" à dans la seconde "Bon, je vais faire ce truc que je rejetais il y a peu" est assez terne, avec des personnages aux comportements absurdes par moment comme " Je vais faire garder l'or par un type qui sort de prison et qui est seul avec cet or" ou "Ouais je sors de prison, étant un vil criminel, mais je garde l'or d'un gars que je ne connais même pas depuis un jour." Avec une insistance lourde sur l'innocence de Pilate (faut bien dédouaner les Romains comme le fait l’Église depuis l'aube du Christianisme, pour mieux mettre en relief la "responsabilité" du peuple juif...) et en fond cette notion que l'argent corrompt l'individu dans son humanité.
Donc je me suis un peu ennuyé dans ce message religieux, même s'il faut reconnaître de belles peintures sur verre, et surtout, si on se place dans l'époque, une catastrophe finale bien mise en scène, d'où une indulgence dans la note.