L'apocalypse commence à Biarritz...
« Les derniers jours du monde », un titre comme une promesse qui m'est offerte, à moi, amatrice de films/ téléfims de série Z du genre. Un film sur l'apocalyspe, un film où tout le monde meurt à la fin – c'est écrit dans le titre. Sauf qu'ici, il s'agit d'un film français, des frères Larrieu avec Mathieu Almaric, Catherine Frot, Karine Viard et la Top model androgyne Omahyra Mota.
Un film qui commence à Biarritz sous une pluie de cendres et se termine à Paris dans un éclair blanc. On comprend tout de suite que le teenager américain ne dévorera pas son pop-corn au visionnage...
Lors de sa sortie, la bande annonce m'avait intriguée mais je l'avais loupé au cinéma (comme beaucoup de films français je l'avoue)... Ce soir, séance de rattrapage sur Canal +.
J'avoue donc ici que je ne suis pas abonnée à la chaine cryptée uniquement pour le rugby...
Robinson a quitté sa femme pour vivre pleinement une histoire de cul avec une femme volatile. Un an plus tard, le monde vit ses derniers jours. On ne comprend pas bien pourquoi ni comment, mais on sait qu'il s'agit d'un savoureux mélange de guerre, de catastrophes sanitaires et écologiques, de virus inconnus qui ne laisse planer aucun doute quant à l'issue du film. Ici aucun super héros ne viendra nous sauver.
Sans échappatoire possible, il ne reste qu'à attendre cette fin. Mais, alors qu'à Hollywood, on nous gave d'actes héroïques, de dérapages violents ou de navettes s'envolant pour une autre planète, les frères Larrieu préfèrent s'attacher à l'humain et à sa chair. Dans les derniers instants on ne penserait qu'à aimer, qu'à vivre ses derniers fantasmes.
Robinson n'aura qu'une quête, celle de retrouver sa mystérieuse Lae.
Sur son chemin – son Odyssée – Robinson croisera des corps, une multitude de cadavres mais aussi/surtout des corps offerts : une femme abandonnée (terrible Catherine Frot), une femme/enfant qui vient de coucher avec son père retrouvé, son ex-femme et son meilleur ami.
Robinson devient alors leur unique et dernière obsession charnelle.
Qu'importe de mourir quand l'amour et le désir subliment tout. Telle est la leçon à retenir de ce film surprenant, unique et troublant.