Une baignoire?diabloque! Une piscine? Diabolique... Et un casting de génie ainsi qu'une mise en scène hitchcockienne? Diabolique! Parce que c'est ça la force du film D'H.G. Clouzot, qui après quasiment 60 ans de cinéma entre son film et aujourd'hui arrive toujours à nous mener en bateau par à un jeu de fausses pistes qui conduisent inévitablement à la surprise. Dans ce thriller, on a peur, les personnages se débattent contre leurs peurs et leurs angoisses de la découverte, tels des enfants qui attendent de se faire gronder (D'ailleurs on peut admirer la comparaison à certains instants avec une "bêtise d'enfant"). Vera Clouzot est excellente dans le corps de cette cardiaque et à chaque fois qu'elle doit affronter une situation stressante, le spectateur ressent cette pression avec délice. On est aussi amusé par les différentes apparitions de Michel Serrault et Paul Meurisse dans les rôles des professeurs qui sont aussi traités en enfants (Lorsque Mr le Directeur les commande, ils ne rechignent pas malgré leur réticence lorsqu'ils ne sont plus que tous les deux). C'est à la fois une leçon du cinéma de suspense dont on connaît aujourd'hui tous les rouages par coeur mais aussi si on regarde un peut plus profondément dans la composition scénique (Souvent Simone Signoret et Charles vanel sont tous les deux dans le même plan face à Vera Clouzot en contre champ) ainsi que les dialogues, on peut voir une belle critique sur ce qu'est être un adulte. Car au fond, que l'on soit professeur ou élève, On finit toujours par se prendre une leçon de vie et de n'importe qui et rares sont ceux qui apprécient...